Courte biographie et dernier ouvrage de Zweig avant son suicide en 1942.
Quand Zweig écrit ce livre , il est en exil au Brésil, ses espérances personnelles et collectives ébranlées, ses conceptions humaniste, universaliste , européaniste, pacifiste malmenées.
Son refus d'un engagement plus actif , y compris en faveur du pacifisme est mal compris par ses amis , on perçoit qu'il cherche chez Montaigne la justification de son attitude où la liberté de pensée s'exprime par le silence, anticipant la justification jusqu'à son suicide lui-même
On sait à quel point il fut l'ami et l'admirateur de Romain Rolland et combien il partagea ses positions lors du déclenchement de la seconde guerre mondiale , comment Romain Rolland se défendait au titre d'une conscience libre pour se situer "Au-dessus de la mêlée". Après l'Armistice de1918 , les relations entre les amis s'espacèrent (La biographie de Romain Rolland par Stefan Zweig s’arrête à 1920) . Romain Rolland ne cessa de s'engager pour dénoncer avec force la montée du nazisme, en homme libre, en solitaire ... Au silence de Zweig , Rolland opposait l'engagement littéraire et des prises de positions officielles soutenues . Il fit de sa notoriété une arme pour défendre leurs convictions partagées . Deux stratégies divergentes pour exprimer le droit de penser en homme libre ....
Ce n'était peut être pas la volonté précise de Zweig , mais en lisant ce texte , dans les circonstances où il a été écrit, j'ai l'impression qu'il s'adresse à Romain Rolland en prenant Montaigne à témoin en quelque sorte .
"Dans Montaigne, ne m'émeut et ne m'occupe aujourd'hui que ceci : comment dans une époque semblable à la notre, il s'est lui-même libéré intérieurement et comment, en le lisant, nous pouvons nous-mêmes nous fortifier à son exemple. Je vois en lui l'ancêtre, le protecteur et l'ami " de chaque homme libre sur terre", le meilleur maître de cette science nouvelle et pourtant éternelle qui consiste à se préserver soi-même de tous et de tout."(4ème de couverture , PUF collection Quadrige)
Quand Zweig écrit ce livre , il est en exil au Brésil, ses espérances personnelles et collectives ébranlées, ses conceptions humaniste, universaliste , européaniste, pacifiste malmenées.
Son refus d'un engagement plus actif , y compris en faveur du pacifisme est mal compris par ses amis , on perçoit qu'il cherche chez Montaigne la justification de son attitude où la liberté de pensée s'exprime par le silence, anticipant la justification jusqu'à son suicide lui-même
On sait à quel point il fut l'ami et l'admirateur de Romain Rolland et combien il partagea ses positions lors du déclenchement de la seconde guerre mondiale , comment Romain Rolland se défendait au titre d'une conscience libre pour se situer "Au-dessus de la mêlée". Après l'Armistice de1918 , les relations entre les amis s'espacèrent (La biographie de Romain Rolland par Stefan Zweig s’arrête à 1920) . Romain Rolland ne cessa de s'engager pour dénoncer avec force la montée du nazisme, en homme libre, en solitaire ... Au silence de Zweig , Rolland opposait l'engagement littéraire et des prises de positions officielles soutenues . Il fit de sa notoriété une arme pour défendre leurs convictions partagées . Deux stratégies divergentes pour exprimer le droit de penser en homme libre ....
Ce n'était peut être pas la volonté précise de Zweig , mais en lisant ce texte , dans les circonstances où il a été écrit, j'ai l'impression qu'il s'adresse à Romain Rolland en prenant Montaigne à témoin en quelque sorte .