mercredi 16 mars 2016

François Jullien : De l'universel

-De l'universel (2008)
de l'uniforme, du commun et du dialogue  entre  les cultures.



Les limites de l'universel  qui  apparaissent   lors du dialogue  entre  les cultures  
Dépasser   les concepts  : l'universel, uniforme, le commun qui trop  souvent   se confondent  ou  au contraire  sont   vues  séparés .





_______

-Eloge de la fadeur
""

Eloge de  la fadeur    de  François  jullien ; presentation  sur  Amazon

Si la pensée chinoise est irréductible à nos concepts, ce n'est pas qu'elle soit préphilosophique mais bien, comme le montre François Jullien, parce qu'elle est, dès l'origine, antiphilosophique. La Chine n'a pas méconnu la voie conceptuelle : elle l'a refusée. Ce refus a fondé un art et une sagesse.



Ainsi, l'opposition du bien et du mal, de l'amer et du doux, du fort et du faible, du courbe et du droit, est abstraite et toujours contestable. Dès lors, le grand art et la suprême sagesse, comme l'attestent la peinture, la poésie et la cuisine chinoise, consistent à saisir la réversibilité des opposés, à faire goûter le sel sous le sucre, à révéler l'infini dans le fini, la présence par l'allusion, l'éternité sous l'éphémère. Si le Chinois n'est pas en quête d'universalité et de réconciliation dialectique, c'est parce que toute différence exige pour exister son contraire. Le yin suppose le yang, comme l'ombre la lumière. Le monde est par avance harmonieux et c'est à l'artiste d'en saisir le subtil équilibre.



Ouvrage sensible plus que savant, qui donne goût à la fadeur. --Paul Klein