dimanche 23 décembre 2012

condition animale

par   Florence  Burgat



http://www.amazon.fr/Penser-comportement-animal-Contribution-r%C3%A9ductionnisme/dp/2735112977/ref=sr_1_fkmr0_2?s=books&ie=UTF8&qid=1356286860&sr=1-2-fkmr0


Descriptions du produit

Présentation de l'éditeur

Dire qu'un animal se comporte à l'égard de ce qui l'entoure qu'est-ce à dire ? Le comportement est constitué par un type de manifestations qui n'appartient qu'à certains vivants ; il forme un flux continu et spontané qu'une étude segmentée détruit nécessairement. Pourtant, ce sont de brèves séquences comportementales isolées au laboratoire que l'on choisit d'étudier. Mais a-t-on encore affaire à un comportement ? Ne l'a-t-on pas ainsi réduit à l'un des éléments qui le composent : les mécanismes physiologiques, le programme génétique, les opérations cognitives, etc. ? Qu'est-ce qu'un animal empêché de se comporter, qui est-il ? On doit alors s'interroger sur les raisons de la prédominance des études de laboratoire et sur les bénéfices qui peuvent être tirés d'une telle production de connaissances. Car ces méthodes décident notamment des conditions de vie de millions de mammifères et d'oiseaux destinés à la consommation. A l'opposé de cette perspective réductionniste, le comportement est compris par les approches phénoménologiques comme l'expression d'une liberté, une relation dialectique avec le milieu. Celles-ci imposent du même coup des conditions d'observation en milieu naturel. Comment, dès lors, élaborer une éthologie plus juste, tant du point de vue de la compréhension du comportement que de celui des besoins, au sens large, des animaux placés sous la domination de l'homme ?

Biographie de l'auteur

Florence Burgat est directeur de recherche en philosophie à l'INRA. Elle a enseigné à l'EHESS, et est actuellement rattachée à l'équipe d'accueil "Philosophies contemporaines" de l'université de Paris I. Après avoir travaillé sur la définition de l'animalité dans la philosophie occidentale moderne et contemporaine, elle s'est intéressée à la condition des animaux dans notre société. Ses recherches portent actuellement sur les approches phénoménologiques de la vie animale. Elle a publié plusieurs ouvrages, parmi lesquels Animal, mon prochain (Odile Jacob, 1997), Liberté et inquiétude de la vie animale (Kimé, 2006).



http://www.amazon.fr/Une-autre-existence-condition-animale/dp/2226208992/ref=sr_1_fkmr0_1?s=books&ie=UTF8&qid=1356286860&sr=1-1-fkmr0

Description de l'ouvrage

4 janvier 2012 Bibliothèque Idées
Les animaux sont-ils de «simples vivants», comme le ressasse une tradition de pensée encore dominante ? L'opposition entre vie et existence les range, avec les plantes, dans un ensemble homogène - le grand tout de la Nature - pour mieux réserver à l'homme la tragédie de l'existence. N'y a-t-il donc que lui pour vivre sa vie ? pour naître et mourir, ressentir l'angoisse ou la joie ? Le dualisme entre vie animale et existence humaine ne résiste pourtant pas à un examen sérieux.
Au terme d'un parcours critique à travers les philosophies qui ont pensé l'animal, Florence Burgat se demande à quelles conditions une vie peut être qualifiée d'existence. Chaque fois, nous dit-elle, qu'un être vivant est non seulement un centre à partir duquel s'organisent ses relations à l'entourage, mais aussi le sujet de ses propres expériences.
Tracée à partir des perspectives ouvertes par la phénoménologie, la notion d'existence animale ne saurait être sans conséquence sur le débat éthique. Affirmer que les animaux existent en première personne constitue une réponse forte à un utilitarisme qui se borne à condamner la souffrance, sans souci du caractère unique et irremplaçable de chaque existence. L'interrogation philosophique sur ces autres existences doit être telle que «celui qui questionne est lui-même mis en cause par la question» (Merleau-Ponty).

Florence Burgat est philosophe, directrice de recherche à l'INRA et membre du CERSES. Elle est l'auteur de plusieurs ouvrages fondamentaux sur la question animale dont Animal mon prochain (Odile Jacob, 1997) et Liberté et inquiétude de la vie animale (Kimé, 2006).

Descriptions du produit

Extrait

Extrait de l'avant-propos de Heinz Wismann

Nous sommes intuitivement frappés, et aussi intuitivement gênés, par les souffrances que peuvent endurer les animaux. Pour les conjurer, la perspective utilitariste se préoccupe de minimiser ou de faire disparaître celles qui relèvent du domaine physique : les blessures, les pathologies, les mauvais traitements, toutes les atteintes portées au corps. Mais il est nécessaire d'aller plus loin et de se demander comment on peut cerner ce qui mérite le nom de «souffrance morale» chez les animaux.
Pour appréhender cette dimension qualifiée de «morale», s'agissant des animaux, on ne peut se contenter de la distinction entre les personnes et les choses, qui n'offre aucune voie pour cela. Une manière prometteuse, et peut-être essentielle, de parvenir à entrevoir cette réalité, qui se situe entre la personne, au sens où l'être humain revendique ce terme, et l'univers des choses qu'il désigne comme différent de lui, consiste à adopter une démarche phénoménologique. C'est celle que Florence Burgat met en oeuvre dans son livre. L'examen des conditions de possibilité d'une existence, au-delà de ce qui est déclaré «simplement vivant», au coeur du phénomène de la vie, passe par une attention portée à l'unité incarnée qu'est l'organisme, et à ses modes d'expression que sont l'individuation et le comportement. Ainsi que l'approche husserlienne permet de le montrer, les animaux participent à la constitution du monde et ils sont les sujets de leurs expériences.
À la lumière de ces acquis, on peut tenter une autre approche qui, finalement, converge avec la reconstruction phénoménologique de la vie comme existence. Il s'agit de partir de la distinction grecque, approfondie par Aristote, entre zoè et bios, qui pose une nette distinction entre, d'une part, la vie végétative (zoè), qui se maintient dans un échange avec le monde extérieur réglé de manière invariable (encore que des mutations et des transformations évolutives peuvent survenir, mais de manière différée, c'est-à-dire dans la descendance), et, d'autre part, l'intégration progressive, c'est-à-dire historique, des expériences vécues (bios). L'intégration de modifications par la sélection naturelle est une chose, l'intégration de ses expériences par un individu en est une autre. Si le critère d'une vie vécue, et non pas simplement subie, est la capacité d'un organisme à intégrer lui-même les expériences qu'il fait de ses rapports avec le milieu, autrement dit s'il a une histoire de sa vie, il sort de l'ordre de la zoè pour entrer dans celui du bios, dont l'aboutissement est traditionnellement reconnu dans la biographie humaine.
Parmi les conditions qui rendent possible ce processus d'apprentissage historique basé sur des expériences vécues, le rapport à la chaleur vivifiante semble fondamental, peut-être même fondateur. Ce sont en effet les animaux à sang chaud qui, à la naissance, ont besoin d'être couvés ou qui se lovent contre leur mère. Au cours de cette période de protection vitale, ils acquièrent jusque dans la formation de leur système neuronal la capacité de distinguer le froid hostile du chaud salvateur. Il se crée ainsi l'amorce d'une vie affective dans laquelle se manifestent l'attraction et le désir tout autant que la répulsion et la crainte. Les animaux à sang chaud sont en mesure d'individualiser leur vie au fil d'une série d'expériences intégrées auxquelles on peut donner le nom d'histoire individuelle.

Revue de presse

La réflexion que propose Florence Burgat relève (...) de la phénoménologie, et vise à montrer l'inanité du dualisme vie animale/existence humaine. S'il est une «rupture ontologique» dans l'ordre du vivant, elle est à ses yeux entre les végétaux et les animaux...
L'animal n'est pas un «simple vivant» : il est un existant. Afin d'arriver à en déterminer le sens, Burgat entreprend dès lors un long parcours, escarpé, au cours duquel elle se confronte à Husserl, Heidegger, Levinas, Patočka, Michel Henry, Derrida, Deleuze, ou, sur la notion d'organisme et de comportement, à Kurt Goldstein, Viktor von Weizsäcker, Jacob von Uexküll, Frederik Buytendijk, Simondon, Canguilhem. Voulant éviter de (re)tomber dans l'anthropocentrisme, elle renonce aux «critères anthropologiques mis au jour par les philosophies dites "de l'existence", et décrits depuis les situations humaines», et arrive à la définition suivante de l'existence animale : «On parlera d'existence chaque fois qu'un être vivant est non seulement un centre à partir duquel s'organisent ses relations à l'entourage, mais encore est le sujet de ses expériences», et que celles-ci «sont vécues en première personne». (Robert Maggiori - Libération du 24 mai 2012 )


http://www.amazon.fr/Libert%C3%A9-inqui%C3%A9tude-animale-Florence-Burgat/dp/2841743810/ref=sr_1_fkmr0_3?s=books&ie=UTF8&qid=1356286860&sr=1-3-fkmr0

Descriptions du produit

Présentation de l'éditeur

La question de l'animal occupe une place singulière dans la philosophie occidentale moderne. L'animal y est certes présent, mais à un titre bien particulier. Il désigne l'être privé de tous les attributs qui sont censés caractériser l'humain : l'âme, la raison, la conscience, le langage, le monde... Cette approche privative a notamment conduit à une lecture mécaniste de la vie animale. S'opposant à cette conception, les approches phénoménologiques ont ruiné les fondements philosophiques du mécanisme, mais aussi du vitalisme. C'est en effet en partant de l'animal comme " corporéité animée ", et en considérant son comportement comme la manifestation de la vie en lui - d'une vie qui n'est ni l'arrière-plan ni la cause des phénomènes vitaux - qu'un tout autre regard s'est mis en place. La reconnaissance de la liberté et de l'inquiétude, du fait du mouvement spontané, de la perception et de l'émotion, distingue la vie animale de la vie végétale, et permet d'y voir l'émergence d'une condition existentielle.

Biographie de l'auteur

Florence Burgat, philosophe, est chercheur à l'INRA. Elle a notamment publié Animal, mon prochain, éditions Odile Jacob, 1997, prix de philosophie de l'Académie française.

Penser l'évolution : Hervé Le Guyader

http://www.amazon.fr/Penser-lEvolution-Herv%C3%A9-Guyader/dp/2330011954/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1356285567&sr=1-1


Descriptions du produit

Présentation de l'éditeur

Simple hypothèse au début du XIXe siècle, l'évolution devient réalité cinquante ans plus tard. Peu à peu se met en place le cadre conceptuel d'une nouvelle science historique : la biologie évolutive. Il y a une histoire de la vie sur Terre ! Tandis que la cosmologie décrypte l'histoire de l'Univers, la biologie, elle aussi, concurrence le mythe. On comprend, dès lors, pourquoi elle fascine, ou fait peur, d'autant qu'elle donne aux questions simples que les hommes se posent des réponses qui vont à l'encontre des intuitions du sens commun. Pas à pas, le livre suit les hypothèses, les orientations divergentes, les tâtonnements qui ont conduit à la mise en place du modèle qui établit les fondements de la biologie évolutive moderne. Décrire l'histoire de la vie sur Terre ne suffit pas : il faut en expliquer les mécanismes intimes. Or, l'organisme vivant, dans son environnement, est, de prime abord, considéré comme une " machine vivante ", créée par un concepteur :créationnisme simple ou déguisé sous l'apparence du " dessein intelligent ", finalité brute ou déguisée sous l'apparence de la téléonomie. Progressivement, la biologie évolutive se dégage des options finalistes pour décoder, grâce à la génétique, le mystère du génotype, et les relations complexes qu'il entretient avec le phénotype et l'environnement. Les méandres de ces recherches délicates et ô combien ! difficiles passent, à un moment décisif, par des interactions fortes avec la physique quantique et les mathématiques, pour culminer avec la découverte de " l'atome d'hydrogène " de la biologie, l'opéron lactose, modèle de la régulation de l'expression du gène chez la bactérie. Pourtant, alors que l'essentiel semble acquis, les conséquences de ce décryptage ne sont toujours pas universellement comprises ni admises, tant la conception classique de la causalité linéaire se trouve bouleversée par les interactions à l'infini des boucles autoréférentes qui rythment la structure et l'évolution du vivant.

Biographie de l'auteur

Hervé Le Guyader, professeur de biologie évolutive à l'université Pierre-et-Marie-Curie (Paris VI) y dirige l'unité "Systématique, Adaptation, Evolution" (UMR-CNRS 7138) et l'école doctorale "Diversité du Vivant". Auteur de nombreux articles dans des revues internationales spécialisées, il publie aussi des articles dans des mensuels comme Pour !a Science et dirige, aux éditions Belin, la collection "Belin Sup Sciences". II fait ou a fait partie de nombreuses instances, comme le conseil scientifique du Genoscope ou le Comité d'éthique et de précaution de l'INRA et de l'Ifremer. Il a codirigé l'expédition Santo 2006, mission internationale d'étude de la biodiversité au Vanuatu.

Surement   trop    scientifique   pour  moi    mais  la description  est  tentante   en  particulier     s'ill  peut  contribuer   à   une avancée    contre  les  théories  créationnistes   comme  l'annonce   Libération du 16 11 2012 :.".. Le généticien  y  développe  une passionnante   leçon  d'histoire et  de philosophie des  sciences  après  avoir  démarré   par une  charge  virulente  contre le créationnisme et  ses  absurdités ...... A noter   une   stimulante  synthèse  sur   l'idée  d'une  "autodomestication  "  de l'homme avec   l'invention   de  l'agriculture  au  néolithique  , qui  répond   à  la  question  "l'homme  evolue-t-il  toujours   ? "
Rien  que pour  ça   il  faudrait  que je  le  consulte  !!!!! 

Darwin , Journal de bord du voyage du Beagle


http://www.amazon.fr/Journal-diary-voyage-Beagle-1831-1836/dp/2745324497

Présentation de l'éditeur

Traduit ici en français pour la première fois, le Journal de bord (Diary) de Charles Darwin est le
premier document, demeuré longtemps inédit, qui relate, jour après jour, le voyage du jeune
naturaliste autour du monde à bord du trois-mâts barque d’exploration le Beagle. Commencé le lundi
24 octobre 1831 à Plymouth, ce récit s’achèvera, presque cinq ans plus tard, le dimanche 2 octobre
1836 à Falmouth, après un périple au cours duquel le futur réformateur de l’histoire naturelle et auteur
de la théorie de la filiation des espèces expliquée par la sélection naturelle aura acquis une provision
de spécimens, d’observations, de connaissances positives et de doutes qui constituera le socle et le
ferment de sa grande théorie phylogénétique.
Matrice du futur Journal de recherches (le fameux Voyage d’un naturaliste autour du monde) qui
paraîtra en 1839, le Journal de bord est en premier lieu le récit de cette navigation, tour à tour
éprouvante et émerveillée, et de son alternance avec les longues expéditions terrestres (Cap-Vert,
Brésil, Uruguay, Argentine, Chili continental et Terre de Feu, Falkland,
Chiloé, Galápagos, Tahiti, Nouvelle-Zélande, Australie, Tasmanie, îles Keeling, île Maurice, Cap de
Bonne-Espérance, Sainte-Hélène, Ascension, Açores) qui furent pour Darwin l’occasion d’étudier tout
ce qui, depuis la géologie, essentielle à ses yeux, jusqu’aux hommes, le conduira à douter de la
véridicité de la Bible et du bien-fondé de son autorité sur l’enseignement des sciences de la terre et de
la vie. La vibrante condamnation de l’impardonnable barbarie de l’esclavage et du progressif
anéantissement des peuples autochtones est l’une des grandes leçons morales du Journal de bord.
Dans une longue préface et des annexes soucieuses de compléter et de rectifier parfois les données
avancées par les sources anglo-saxonnes.

sur  Libé 16 11 2012 :
"....introduit  avec  talent  par le  spécialiste du   Darwinisme   Patrick  Tort  dans un  txte  joliment baptisé  un voilier  nommé  désir 
Matrice du  voyage  d'un  naturaliste   autour  du  monde , publié  par Darwin  en  1839 , ce document historique  brut  donne   un  accès  direct à ce  voyage, aux pérégrinations maritimes et terrestres de l'apprenti  savant. Il  permet de  saisir sur  le  vif l'horreur  qui  envahit  Darwin  devant l'esclavage, et  ses   démêles  sur le  terrain  avec  le  capitaine...."

lundi 3 décembre 2012

Zweig Stefan Le monde d'hier



4ème  de couv
Rédigé en  1941, alors que  émigré  au  Brésil  Stefan   Zweig avait  déjà  décidé de mettre  fin  à  ses jours , le monde  d'hier  est un des  plus  grands lvres -témoignages  de notre  époque. Zweig y retrace  l'évolution  de l'Europe de  1895  à  1941, le desin d'une  génération  confrontée  brutalement  à  l'histoire   et  à  toutees les  catastrophes imaginables.
 Il  évoque avec bonheur  sa vie  de bourgeois privilégié dans la  Vienne  d'avant   1914  et  quelques  grandes  figures qui  furent  ses  amis :  Schnitzler, Rilke, Romain  Rolland , Freud   ou Valéry  -j'ajoute  Rodin  et  surtout  un  de  ses  plus  grands  amsis  :  paul   Verhaeren) . Mais il  donne  aussi  à  voir   la montée   du  nationalisme ,  le  bouleversement des  idées   d'après  14-18  puis l'arrivée  au  pouvoir d'Hitler,  l'horreur  de l'antisémitisme d'état et   pour  finir   le  suicide de l'Europe
Avec le  recul, la lucidité de  son testament intellectuel frappe  le  lecteur  d'aujourd'hui ,  de m^me  que  sa  dénonciation des nationalismes  et  son  plaidoyer   pour  l'  Europe.

La toute  dernière phrase  me  trouble   pourtant  :
" Mais  toute ombre  en  dernier lieu , est  pourtant  aussi  fille  de  la lumière et  seul  celui qui  a  connu  la clarté  et  les  ténèbres  , la guerre  et  la paix  ,  la grandeur  et la décadence, a  vraiment  vécu  ."

vendredi 16 novembre 2012

les présocratiques

Rappel Atlas  de la philosophie  :
berceau   de la  origine   philo  occidentale  les colonies grecques sur  la  cote  d'Asie  mineure  (Ionie) et dans l' Italie  du  sud(après la destruction  de  Milet  en  - 494)
Intense  commerce dans  cette  zone apportent  connaissances des autres peuples
- la mathématique
- l'astronomie
-la géographie
-le calendrier
-la  monnaie
- le papier
(l'alphabet   phénicien   , également  ?? mais depuis  longtemps  ) 
les cultures etrangères  developpent  et  élargissent  lhorizon  intellectuel

Epoque  caractérisée  par  la transition du  régime  aristocratique vers d'autres formes  de  gouvernement (tyranie  , démocratie)
En  ces temps de réorientation  intellectuelle s'opère  comme un  tournant  du   mythe à la  raison

a la  place d'un  système  d'explication  fondé  sur  des dieux  antropomorphiques
on recherche  des  principes naturels e t rationnels susceptibles  d'expliquer l'ordre  du  monde et  la place  de l'homme.
transition     non brutale : pensée  mythique  transparait  encore chez les  présocratiques  et  aussi  chez Platon

Principes fondamentaux de la philo  antique
-la question  de  l'origine première  (archè) et  de  la loi  fondamentale  (logos) du  monde à quoi se rattache la recherche  d'un principe  d'unité
-les thèmes  liés  au concept  d'  aléthiéia (ce qu'on ne  cache pas) : l'être ,  la vérité  , la connaissance  vraie . la réflexion  sur la nature  de  l'homme  et  sa détermination éthique: la qualité de l' âme , le  bien, (agathon) et  la vertu  (arétè).Dans le  domaine individuel  le  problème de l'accession  à l' Eudemonie  (bonheur)

Division  par  époques  
 La période des présocratiques  (624-470 av jc)
philosophie de la nature des  Milésiens , l'Ecole  pythagoricienne,  les Elates, Héraclite, les philosophes de la nature plus récents et  les  atomistes
Les sophistes se comptent normalemnt  dans les présocratiques. Mais  ce qui  les interessent  c'est l'homme  et la société
La  période  ses Sophistes  qui  parachève  le désenchantement  des modèles mythiques et qui met en  question   les représentations morales traditionnelles est  également  nommée  celle du  rationalisme grec

Thalès  de  Milet --625-547 approx ...
peut être  d'origine phénicienne  (dixit Diogène  Laërce,  Hérodote    ...)
 un des  sept  sages 
durant  guerres médiques  (destruction  de  Milet en 494 
aurait  été en  Egypte  où  il  aurait  appris la géométrie

philosophie  de  la   nature, l'eau principe  supérieur  
La terre repose sur  l'eau  
fondateur  de l'Ecole  de  Milet ?
"les  ames  sont immortelles   " selon  Thales rapporte diogène de  Laërce
Le  monde  est  Un  

"connais-toi  toi-même " serait  de  lui   avant  d'être  à  Socrate    

Anaximandre   (de  Milet ) 610-546
élève de  Thalès
Le premier  à  avoir  écrit  sa philosophie
Philosophie  de  la nature
L'illimité est le  proncipe et l'élément, sans préciser si   lIllimité est l'air, l'eau  ou autre chose   .Les parties  changent  mais le  tout  est soustrait  au changement.La terre au  milieu  de  l'univers  en  occupe le  centre  et  est sphrique. (ou colonne de pierre ) La lune  brille  d'une  pseudo  lumière  et  est  écalirée par le  soleil .  En  outre le  soleil  n'est  pas plus petit  que  la  terre et  est un  feu  extrèmement pur. Diogène  de  Laërce)
Equinoxes ,  solstices , horloges
géographie  (cartes)
Le  mouvement  eternel  produit la  génération  et  la  coruption 
Le soleil  à  la  forme  d'une  roue   '(Achille  Tatius)
Les hommes  viennent  des poissons  ...

L’apeiron, principe originel[modifier]

Hippolyte de Rome (I, 5), et plus tard Simplicius attribuent à Anaximandre la paternité de l'usage du mot ἀπειρον / ápeiron (« infini » ou « illimité ») pour désigner le principe originel. Il aurait aussi été le premier philosophe à employer dans un sens philosophique le terme ἀρχή / arkhế. Celui-ci signifiait jusqu'alors le « commencement », l'« origine » ; à partir d'Anaximandre, il ne s'agit plus seulement d'un point dans le temps, mais d'une origine perpétuelle, qui peut continuellement donner naissance à ce qui sera.
Anaximandre plaçait ainsi l’apeiron, comme substance originelle ou principe, source, réceptacle de tout, éternel et indestructible, la cause complète de la génération et de la destruction de tout6. Pour Anaximandre, le principe des choses n’est donc rien de déterminé, il n’est pas un des éléments, comme c’était le cas chez Thalès. Pas plus qu’il ne s’agit de quelque chose d’intermédiaire entre l’air et l’eau, ou l’air et le feu, plus dense que l’air et le feu et plus subtile que l’eau et la terre7.
Il expliqua comment se forment les quatre éléments de la physique ancienne (l’air, la terre, l’eau et le feu) et, sous leurs interactions, comment se forment la Terre et les êtres qui l’habitent.
Selon Anaximandre, l’Univers tire son origine de la séparation des contraires de la matière primordiale. Le processus par lequel la substance originaire s'est différenciée est chez lui une sorte de tourbillon, en grec δίνη / dinê, semblable à ceux qu'on observe dans un cours d'eau ; ce tourbillon a opéré un processus de séparation et de triage8. Ainsi, le chaud se déplaça vers le haut, se séparant du froid, et ensuite le sec se sépara de l’humide. De la dessiccation d'une matière humide, peut-être terreuse, naissent des vivants, l'homme étant le produit final d'une évolution à partir d'animaux aquatiques. Il soutenait également que toute chose qui meurt retourne à l’élément dont elle est issue (apeiron). La seule citation d'Anaximandre qui nous soit parvenue porte sur ce sujet. Elle a été rapportée par Simplicius et décrit les changements équilibrés et réciproques des éléments :
« Ce d’où il y a génération des entités, en cela aussi se produit leur destruction, selon la nécessité, car elles se rendent les unes aux autres justice et réparation de leur injustice, selon l’assignation du Temps9. » Wikipedia 

Anaximène   de  Milet   (585-525)

philosophie de   la  Nature 
   dernier  représentant  de   l' ecole  de   milet  
  Substance première  =   l'air 

Pythagore environ 580  - 495 (datestrès   incertaines dans  l'ile  de  Samos  au  sud  d'Athènes
Transmigration  des  Ames
  Théorie  des  nombres   mathématiques
Végétarisme
Contre la  democratie  (elite  des  savants
 inffluence  egyptiennes  babyloniennes phéniciennes
influenceces orphiques


Anaxagore

Anaxagore

Anaxagore de Clazomènes
Philosophe occidental
Description de l'image  Anaxagoras Lebiedzki Rahl.jpg.
Naissance500 av. J.-C.
Décès428 av. J.-C. ((Milet))
École/traditionPrésocratiques
Principaux intérêtsAstronomiePhysiqueGéométrie
Idées remarquablesNoûs, Non-génération et non-destruction de la matière, Problème de la Quadrature du cercle
Influencé parAnaximène
Anaxagore (en grec ancien Ἀναξαγόρας / Anaxagóras, signifiant littéralement « chef de l'assemblée ») (500 – 428 av. J.-C.), dit de Clazomènes en Ionie (près d'Izmir, en Turquie actuelle), était un philosophe présocratique. On suppose qu'il a donné des cours à Athènes (où il arrive en -478) pendant près d'une trentaine d'années, pendant lesquellesSocrate l'aurait peut-être connu. Il fut le premier philosophe à s’établir à Athènes, où il eut Périclès et Euripide comme élèves (il éleva Périclès).
Disciple d'Anaximène, il était surnommé l'« Intellect » car il soutenait que l'intelligence était la cause de l'univers. À l'inverse de nombre de penseurs grecs, il méprise la sphère politique et clame que seul le Cosmos importe. Il introduisit le concept du noûs (νοῦς1) et qui équivaut à l'intelligence organisatrice et directrice du monde. Ce dernier serait formé de substances diverses qui n'auraient ni naissance ni fin mais qui s'agenceraient seulement par combinaisons et séparations. Il a été le premier Grec à parler du problème de la quadrature du cercle ; ses voyages en Égypte lui permirent de perfectionner ses connaissances. Pour Empédocle, par l'action du ciel, la Terre reste tranquille par l'effet d'un tourbillon qui l'entoure ; pour Anaxagore, Anaximène et Démocrite, elle est une vaste et plate huche2.
Anaxagore fut condamné à mort à l'issue d'un procès pour impiété, vers -454. Ses adversaires lui reprochaient sa théorie cosmique : là où le regard théologique voyait des dieux dans les astres, lui ne les considérait que comme des masses incandescentes. Il enseignait que la lune (formée de terre) reflétait la lumière du soleil, qui est une pierre chaude. Condamné comme athée, il se retira à Lampsaque, une colonie de Milet en Asie mineure, où il mourut plus tard.

Thèses[modifier]

La philosophie d’Anaxagore est exposée dans Peri Physeos (De la nature), dont il ne subsiste que quelques fragments3.
  • Toute la matière se trouve sous forme d’atomes, particules infiniment petites. Tous les corps, qu’ils soient en or ou en fer, sont donc composés du même matériau, et sont de simples agrégats d’atomes. Cette théorie mena peut-être à l’élaboration de la théorie atomique de Leucippe, maître de Démocrite.
  • Une énergie, le Noûs (νοῦς), ordonne le monde en organisant et différenciant la matière et l'être. On peut rapprocher cette force de la faculté d'intelligence. Le concept du noûs fut repris par Aristote.
  • Être et matière ne se produisent ni ne se créent, mais se transforment. Anaxagore refuse le concept du « non-être » et de ses productions. Il sera à l'origine de la formule : « Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau. », reprise plus tard par Lavoisier4, à travers la phrase bien connue « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. ».
  • Il y a, sur la sensation, de nombreuses opinions, qui peuvent se réduire à deux générales : les uns la font produire par le semblable, les autres par le contraire. ParménideEmpédocle et Platon sont au nombre des premiers ; Anaxagore soutient la seconde thèse5.



Héraclite  d'Ephèse  vers   544 -504 ??

  • "rien  n'est permanent  sauf  le  changement"
  • contre la démocratie  ,  soupçonné d'athéisme 
  •  pensée  triste :
  • wikipedia : 
C'est l'un des rares Présocratiques dont nous connaissions un peu le caractère, d'humeur mélancolique10, sans pouvoir véritablement distinguer la légende de la vérité. En effet, cet auteur essaye d'exprimer une vérité qui bouscule la pensée rationnelle, car pour lui la logique de la pensée ne peut atteindre l'épicentre de la philosophie. Pour certains de ses commentateurs, cela entraîne une frustration qui ne peut s'avouer. Ne pouvant nier la pertinence de l'œuvre, pour la discréditer et la reléguer à l'obscurantisme, son auteur est qualifié de :
  • Méprisant et irritable :

Doctrine[modifier]

La pensée d'Héraclite, parfois désignée sous le nom de mobilisme, est l'extrême opposé de l'éléatisme. En effet, pour Parménide, l'unité de l'être rend impossible la déduction du devenir et de la multiplicité ; pour Héraclite, au contraire, l'être est éternellement en devenir. Héraclite nie ainsi l'être parménidien.
Les choses n'ont pas de consistance, et tout se meut sans cesse : nulle chose ne demeure ce qu'elle est, et tout passe en son contraire.
« À ceux qui descendent dans les mêmes fleuves surviennent toujours d’autres et d’autres eaux. »21 »
Tout devient tout, tout est tout. Ce qui vit meurt, ce qui est mort devient vivant : le courant de la génération et de la mort ne s'arrête jamais. Ce qui est visible devient invisible, ce qui est invisible devient visible ; le jour et la nuit sont une seule et même chose ; il n'y a pas de différence entre ce qui est utile et ce qui est nuisible ; le haut ne diffère pas du bas, le commencement ne diffère pas de la fin :
« La mer est l’eau la plus pure et la plus souillée ; potable et salutaire aux poissons, elle est non potable et funeste pour les hommes22. »
« Joignez ce qui est complet et ce qui ne l’est pas, ce qui concorde et ce qui discorde, ce qui est en harmonie et en désaccord ; de toutes choses une et d’une, toutes choses23. »
Rien n'est donc plutôt ceci que cela, mais tout le devient. Les choses ne sont jamais achevées, mais sont continuellement créées par les forces qui s'écoulent dans lesphénomènes. Les choses sont des assemblages de forces contraires, et le monde est un mélange qui doit sans cesse être remué pour qu'elles y apparaissent :
« La guerre est le père de toute chose, et de toute chose24 »
+  Nietzsche

Leucippe  d'Elée,  d'Abdère ou  de  Milet , vers   460-370  .,on connait peu de  chose  sur  sa vie 

L'un  des  fondateurs de l'atomisme   ,  élève de   Zénon  , influença Democrite  .
Toutes  choses  sont  illimitées  et  se  transforment  mutuellement les unes  dans les  autres .  L'univers  est   ,  illimité, il  est formé  à  la fois du  plein  et  du  vide  auxquels il  donne aussi  le  nom d'éléments..Diogène Laërce)

Sa pensée radicale retire aux dieux leurs potentialités spirituelles, fait de l'âme une chose matérielle et rend les arrière-mondes impossibles. Les dieux, l'âme et les autres mondes deviennent de ce fait réalité perceptibles, concrètes. Selon Michel Onfray, « Leucippe arrime les hommes à la seule dimension du réel ». Remarquons que cette pensée est émise au moment où les mythes, fables et religions commencent à être mis en doute.. 
Michel Onfray  s'interroge    dans  les  "sagesses antiques  "   sur  l'éthique  qui   en  resulte   :  hédonisme   ( qui  fait  du  plaisir le  souverain  bien  , ce  vers  quoi  on  doit  tendre, l'objectif  à  même  de  fédérer  la reflexion  et  l'action   ) et  l'eudémonisme qui  lui  affirme   la necessité  de viser le  bien  être  la  sérenité , le bonheur'   . Quoi  qu'il en  soit   ,  Hédonisme et  eudemonisme   (plaisir   et  bonheur)  ne peuvent  considérés comme  des mondes séparés     (Michel  Onfray)
Démocrite  à  Abdère   (460 - 370 ) 
(jeune   pour  un presocratique  mais  classé commme  tel 

 philosophe grec considéré comme un philosophe matérialiste en raison de sa conviction en un Univers constitué d'atomes et de vide.
Il a été un disciple de Leucippe, le fondateur de l'atomisme ; plus tard Épicure s'attribua injustement l'ouvrage de Démocrite à propos de l'atomisme1. Ses contributions exactes sont difficiles à démêler de son mentor Leucippe car ils sont souvent mentionnés ensemble dans les textes des doxographes. Leurs spéculations sur les atomes se rapprochent de la compréhension du xixe siècle de la structure atomique qui a conduit certains à considérer Démocrite comme le plus scientifique des philosophes grecs, mais leurs idées reposaient sur des bases très différentes. Largement ignoré dans l'Athènes antique, Démocrite était pourtant bien connu de son compatriote AristotePlaton, lui, aurait tellement détesté Démocrite qu'il a souhaité que tous ses livres soient brûlés. Aujourd'hui, beaucoup considèrent Démocrite comme le « père de la science moderne »2. (wikipedia)

Le rire de Démocrite[modifier]

Son caractère rieur devint légendaire et on l’opposa au caractère irritable d’Héraclite :
« Toute rencontre avec les hommes fournissait à Démocrite matière à rire. »
— JuvénalSatires, X, V, vers 47.
Ainsi, Rabelais, dans le 20ème chapitre du Gargantua, décrit ainsi les deux personnages Eudémon et Ponocrates en train de pleurer de rire suite au discours captieux du sophiste Janotus de Bragmardo : "De ce fait, ils se trouvraient représenter Démocrite héraclitisant, et Héraclite démocritisant."
 wikipedia

Empédocle  : D'Agrigente  490 435 ?? 
Le plus  excentrique    dans  son  attitude  et  sa  tenue  des présocratiques 

Influence de  pythagore  
  les  4   éléments  composant  de  toute  chose  air  feu  terre  eau   +amour  et haine


À ces Éléments s'ajoutent les Forces de l'Amour et de la Haine : l'Amour rapproche même ce qui est dissemblable, et la Haine sépare ce qui est joint :
« À un moment donné, l'Un se forma du Multiple, à un autre moment, il se divisa, et de l'Un sortit le Multiple — Feu, Eau et Terre et la hauteur puissante de l'Air. »
La dualité et l'opposition des forces d'Amour-Haine s'appliquant sur ces quatre Éléments subit en outre une alternance : à un état où règne seul l'Amour et où tout est uni (lesphaeros, rappelant la sphère de Parménide), succède l'introduction progressive de la Haine jusqu'à complète séparation des Éléments, l'Amour réapparaissant alors ramène les choses à l'unité et vers un nouveau cycle :
« Car ils prévalent alternativement dans la révolution du cercle, et passent les uns dans les autres, et deviennent grands selon le tour qui leur a été assigné. » (Wikipedia)
Complexe  d'Empedocle :

  • Théophraste dit qu'Empédocle fut l'émule de Parménide13
  • Gaston Bachelard applique sa « psychanalyse des convictions subjectives relatives à la connaissance des phénomènes du feu » (ou La Psychanalyse du feu) à l'attitude contemplative, à l'attention particulière du rêveur devant le feu. Il en dégage les caractéristiques du complexe d'Empédocle, où s'unissent, pour l'« être fasciné » à l'écoute de « l'appel du bûcher », amour et respect du feu, instinct de vie et de mort. Pour ce rêveur, « la destruction [par le feu] est plus qu'un changement, c'est un renouvellement14. » (wikipedia
Zénon  d'  Elée 480 -420 
Zénon d'Élée (en grec ancien Ζήνων / Zếnôn), né vers 480 et mort vers 420 av. J.-C., est un philosophe grec présocratique.
Surnommé « le Palamède d'Élée », selon une interprétation de Diogène Laërce1 qui identifie un palamède, c'est-à-dire un habile dialecticien, dont parle Platon dans le Phèdre(261d), avec notre Zénon. Il serait le principal disciple de Parménide, qui fut aussi son amant : Platon, dans le dialogue du Parménide (127b), rapporte non sans complaisance, une rumeur ambiguë selon laquelle Zénon aurait été l'amant de son maître. Zénon vécut comme Parménide à Élée, ville située dans le sud de l'Italie. C'est l'un des représentants de l'École d'Élée.
À l'âge de 40 ans environ, il est probable qu'il accompagna son maître lors d'un voyage à Athènes, ville où il enseigna quelques années. Périclès et Callias auraient été de ses élèves.
Diogène Laërce raconte qu'il serait mort torturé pour avoir pris part à une conspiration contre un tyran d'Élée. Toujours selon Diogène Laërce2Aristote attribue à Zénon d'être l'inventeur de la dialectique (méthode de raisonnement qui cherche à établir la vérité en défendant successivement des thèses opposées) ; l'œuvre de Zénon a été consacrée à argumenter contre les contradicteurs de son maître. Il est principalement connu de nos jours pour ses paradoxes restés célèbres dans l'histoire de la philosophie, en particulier à cause des réfutations d'Aristote. Ces paradoxes, souvent présentés comme ayant pour but de montrer l'impossibilité du mouvement, sont aussi interprétés par certains chercheurs3 comme des arguments dirigés contre l'École de Pythagore qui affirmait la divisibilité du mouvement.

Les Paradoxes[modifier]

Article détaillé : Paradoxes de Zénon.
On croit souvent que ces paradoxes ne visent qu'à prouver que le mouvement n'existe pas. Il faut en fait les replacer dans une perspective beaucoup plus large, celle de la pensée éléate de l'« infini » ou de l'« illimité ».
Les paradoxes de Zénon sont présentés et commentés dans la Physique d'Aristote (VI,IX).
Un mobile pour aller de A en C doit d'abord arriver en B, qui se trouve entre A et C. Mais avant d'arriver en B, il doit d'abord arriver en B' situé entre A et B, et ainsi de suite... In fine, le mobile ne pourra donc pas arriver en C au bout d'un temps fini.
Si Achille situé en O poursuit une tortue qui se trouve en A. Le temps qu'il arrive en A, la tortue sera en B. Achille devra donc ensuite aller en B. Mais alors la tortue sera en C, et ainsi de suite. Achille pourra se rapprocher sans cesse de la tortue, mais il ne pourra jamais la rattraper.
Une flèche qui vole est en fait immobile. En effet, à chaque instant, elle est dans un espace égal à elle-même. Elle est donc à chaque instant au repos. Si on décompose le mouvement en une suite d'instants, elle ne peut donc pas se mouvoir, puisqu'elle est constamment au repos.
Un train (succession de masses égales) croise sur un stade un train qui va en sens inverse et un train immobile. Dans le même temps où il parcourt deux wagons du train immobile, il croise quatre wagons du train allant en sens contraire. Donc le train a parcouru dans le même temps deux distances différentes. On peut aussi dire que la moitié d'une durée est égale à cette durée puisqu'il faut le même temps pour parcourir deux wagons que pour en parcourir quatre.
Si un boisseau de mil fait du bruit en tombant sur le sol, de même un seul grain devrait faire du bruit, et même un dix-millième de grain, mais ce n'est pas le cas.

Leur influence dans l'histoire de la pensée[modifier]

Que penser de ces paradoxes, comment les interpréter ?
Il est bien évident que Zénon savait que le mobile finirait par arriver à C en un temps fini, qu'Achille atteindrait la tortue, et que la flèche volait vraiment. La tradition indique que Diogène le cynique (ou Antisthène) répondit à ces arguments contredisant le mouvement, simplement en marchant. Zénon aurait pu faire de même, son but était donc tout autre.
Si l'on en croit Platon, c'est en fait pour défendre les thèses de son maître Parménide sur l'Un et critiquer ceux qui défendent la thèse de l'être multiple qu'il a proposé ces paradoxes.
Mais les interprétations sont toujours ouvertes et la dialectique de Zénon s'est montrée particulièrement fructueuse dans l'histoire de la pensée, obligeant les philosophes à rendre compte rationnellement de ces paradoxes. Il est enfin possible de voir la dialectique de Zénon comme une propédeutique à l'abord de la transcendance. Souvenons-nous en effet que les néo-platoniciens ont toujours considéré le dialogue du Parménide de Platon (où apparaît Zénon donc) comme essentiel, parce que Parménide soutenait la thèse de l'unicité de l'être.
Zénon aurait tenté de rendre compte rationnellement de cette thèse, en allant jusqu'à ses conclusions extrêmes, soit l'impossiblité du mouvement.

Zénon, le philosophe du continu[modifier]

Zénon voulait plus précisément montrer que ceux qui défendent le mouvement et sa divisibilité ne sont pas cohérents, puisque l'on arrive à des conséquences absurdes.
Pour Zénon, le monde est un et continu. La pluralité (ou la divisibilité) ne sont que des apparences, auxquelles on doit opposer les rigueurs de l'intelligence :
« Si l'Un en soi est indivisible, alors, selon l'opinion de Zénon, rien n'existera. » (Aristote, Métaphysique)
En fait, on retrouve ici les thèses de Parménide. Zénon attaque la divisibilité pour mettre en avant la continuité de l'être.
Voici ce qu’en dit Proclus scolarque de l’académie néoplatonicienne vers 438 ap. JC5 :
« Il (Zénon) écrivit un livre, dans lequel il montrait de merveilleuse façon, que pour ceux qui supposent la pluralité des choses, ne s’ensuit pas moins de difficultés que celles dont (lui semblait-il) sont assaillis les partisans de l’unité de l’être. Et en effet il montra qu’une même chose serait semblable et dissemblable, égale et inégale, et qu’il y aurait un anéantissement absolument complet de l’ordre du réel et une confusion incohérente de toutes choses. »

Références littéraires à Zénon[modifier]

Dante cite plusieurs personnages célèbres dont Zénon au Chant IV6,7 de l'Enfer de la Divine Comédie.
« Puis ayant levé un peu plus les yeux, je vis le maître de ceux qui savent, assis au milieu de la Camille philosophique. Tous l’admiraient, tous lui rendaient honneur. Là je vis Socrate et Platon, qui se tiennent plus près de lui que les autres ; Démocrite, qui soumet l’univers au hasard ; DiogèneAnaxagore etThalès ; EmpédocleHéraclite et Zénon ; et je vis celui qui si bien décrivit les vertus des plantes, je veux dire Dioscoride. »
Paul Valéry a évoqué les paradoxes de Zénon dans son poème Le Cimetière marin8 (v. 121 sqq.) :
Zénon ! Cruel Zénon ! Zénon d’Êlée !
M’as-tu percé de cette flèche ailée
Qui vibre, vole, et qui ne vole pas !
Le son m’enfante et la flèche me tue !
Ah ! le soleil… Quelle ombre de tortue
Pour l’âme, Achille immobile à grands pas !

Non, non !… Debout ! Dans l’ère successive !
Brisez, mon corps, cette forme pensive !
Buvez, mon sein, la naissance du vent !
Une fraîcheur, de la mer exhalée,
Me rend mon âme… Ô puissance salée !
Courons à l’onde en rejaillir vivant.
Beckett fait référence ironiquement à Zénon dans sa pièce de théâtre Fin de Partie : "Les grains s'ajoutent aux grains, un à un, et un jour soudain, c'est un tas, un petit tas, l'impossible tas." ce qui est une référence au paradoxe des grains de mil.
(wikipedia)

Parménide d'élée*
Parménide d'Élée (en grec Παρμενίδης / Parmenídês) est un philosophe grec présocratique. Il est célèbre pour un texte en vers qui eut une influence notable sur la pensée de son époque. Un dialogue de Platon porte aussi son nom (voir Le Parménide).
Théophraste déclare que Parménide est un disciple d'Anaximandre et qu'il est le premier à nommer Monde l'Univers2.Proclos dans ses Commentaires sur le Parmènide le nomme pythagoricien, et sa manière de vivre était considérée comme pythagoricienne. Il se lia d'abord en effet avec les pythagoriciens : c'est Aminias qui le poussa à la vie philosophique3,4. Néanmoins, Parménide se rattache plutôt à Xénophane5Aristote6 est plus réservé sur la question. Il reste que Parménide et Xénophane ont tous deux vécu à Élée, et que l'on peut supposer qu'ils se connaissaient. Ainsi, quant aux influences philosophiques de Parménide, il semble possible d'affirmer que, comme Empédocle, il suivit la vie pythagoricienne sans en adopter les idées, et qu'il suivit sur ce point Xénophane. Il aurait fondé une école comparable aux écoles pythagoriciennes. Il aurait été également disciple d'Anaximène (selon la Suidas), mais ce renseignement semble être dû à une erreur de texte. Il eut pour successeurs Empédocle et Zénon d'Élée.

Doctrine[modifier]

Cette conception de la doctrine comporte plusieurs erreurs
Parménide a écrit en vers un traité De la nature ; selon la Souda, il aurait également écrit des œuvres en prose, mais ce point est controversé.
Parménide divisait la philosophie en deux parties : sur la vérité et sur l'opinion. Cette division est pour lui absolue :
« Χρεὼ δέ σε πάντα πυθέσθαι
ἠμέν Ἀληθείης εὐκυκλέος ἀτρεμὲς ἦτορ
[30] ἠδὲ βροτῶν δόξας, ταῖς οὐκ ἔνι πίστις ἀληθής. »
« Apprends donc toutes choses
Et aussi bien le cœur exempt de tremblement
Propre à la vérité bellement circulaire,
Que les opinions des mortels, dans lesquelles
Il n'est rien qui soit vrai ni digne de crédit. »
(Diogène Laërce, IX, 22)
Parménide oppose ainsi la logique à l'expérience : la raison est selon lui le critère de la vérité. La pensée (il identifie âme et intellect), en suivant les règles de la logique, établit ainsi que l'être est, et qu'il faut lui prédiquer des attributs non-contradictoires : il est intelligible, non-créé et intemporel, il ne contient aucune altérité et est parfaitement continu. Si cette conception de l'être est de l'ordre de la pensée, Parménide le représente aussi comme une réalité physique, finie et sphérique. Cette doctrine fait de lui le penseur de l'être par excellence, et tranche par sa froideur rationnelle d'avec les autres penseurs grecs, unEmpédocle d'Agrigente par exemple. La doctrine de Parménide ne donne cependant pas d'explications relatives aux origines des êtres.

Xenophane
Xénophane, né vers -570 à Colophon (Ionie) (Turquie actuelle), mort vers -475, est un philosophe pré-socratique, poète et scientifique grec. Exilé de Colophon tombé sous la domination perse, il semble avoir émigré en Sicile et s'être réfugié d'abord à Zancle et à Catane, avant de se rendre à Élée où il fonde l'école d'Élée. On ne sait pas s'il y mourut, ou s'il retourna finalement à Colophon. Il parait avoir vécu fort vieux, si l'on en croit les quelques vers qui sont restés de lui.
Il aurait fondé l'école d'Élée, dont les concepts philosophiques furent repris par son disciple Parménide. Dans ses écrits, Xénophane se livre à une fine satire des croyances polythéistes des poètes grecs anciens et de ses contemporains. Il critique l'anthropomorphisme, allant jusqu'à recommander de lui substituer une unique divinité non humaine, principe de l'union de tous les phénomènes. Seuls quelques fragments de ses poèmes ont subsisté.

Doctrine philosophique[modifier]

Il aurait suivi, ou à tout le moins écouté, l'enseignement d'Anaximandre et parait être instruit de la cosmologie des milésiens. On sait aussi par Diogène Laërce4, que Xénophane combattit avec vigueur le système de Pythagore, ainsi que les systèmes d'Epimide et de Thalès, et qu'il fut surtout connu pour ses violentes critiques concernant les descriptions anthropomorphiques qu'Hésiode et Homère faisaient des dieux.
Clément d'Alexandrie cite Xénophane :
« Si les bœufs et les lions avaient des mains et pouvaient peindre comme le font les hommes, ils donneraient aux dieux qu'ils dessineraient des corps tout pareils aux leurs, les chevaux les mettant sous la figure de chevaux, les bœufs sous la figure de bœufs. »
Il loue ensuite le philosophe d'avoir fait Dieu incorporel et d'avoir dit :
« Unique et tout puissant, souverain des plus forts, Dieu ne ressemble à nous ni d'esprit ni de corps. Les humains, en faisant les dieux à leur image, Leur prêtent leurs pensées, leurs voix et leurs visages. »
— (Clément d'AlexandrieStromates [(en) lire en ligne], V, p. 601)
« Après des idées si hautes et si justes sur Dieu, on conçoit mieux l'irritation de Xénophane contre les poètes qui abaissaient la majesté divine, et qui comme Homère et Hésiode n'hésitaient pas à attribuer aux dieux tout ce qui est déshonorant parmi les hommes : le vol, l'adultère, le mensonge, la trahison. (Sextus Empiricus, Pyrrhon. Hypotyp. liv. I, ch. 33, page 99, édit. de 1842 ; Adversus Mathem. Physicos, liv. IX, page 612, et Grammaticos, liv. I, page 112) »
Aristote parle quant à lui des opinions de Xénophane ; et dans sa Poétique, il rappelle que le philosophe blâmait les idées que le vulgaire se faisait des dieux.
Xénophane affirmait donc l'existence d'un dieu unique, sphérique, immobile. En même temps il rappelle que cette réalité ultime ne peut pas être connue avec certitude par les êtres humains dont la connaissance de la réalité se limite aux conjectures ou opinions. En même temps, il affirme qu'il est possible de se rapprocher graduellement de la vérité : « Les dieux n’ont pas révélé aux mortels les choses cachées dès le commencement, mais en cherchant, ceux-ci avec le temps trouvent le meilleur » (Diels : Fragment 18). Il introduit ainsi la distinction épistémologique fondamentale entre le monde de l'apparence et le réel, distinction reprise et accentuée notamment par Parménide.
Xénophane a ouvert par ailleurs un nouveau, et très important thème de réflexion en constatant que « si Dieu n’avait pas créé le miel, les hommes trouveraient les figues bien plus sucrées. » Il posait ainsi par cette phrase un doute sur ce que nous voyons et ce que nous entendons ; il disait, de cette façon imagée, que nos sensations varient selon le moment, selon que nous avons goûté du miel auparavant ou non, et enfin qu'elles varient également d’un observateur à l’autre, l’un trouvant chaude une eau qu’un autre qui a de la fièvre, trouvera froide.
Il semble donc que pour Xénophane il y a en chacune de nos sensations une part de relatif qui invite l'homme à distinguer la chose en elle-même du sentiment qu'on en a, et donc à opérer une nécessaire distinction entre la science et l'opinion, et au-delà de cette réflexion, pose la question de savoir si le monde que je perçois et qui m'entoure et bien tel que mes sens me le décrivent, question qui sera à l'origine de nombreux débats philosophiques ultérieurs.






La  période classique 470 -  324 av jc)
Socrate,  Platon  et   Aristote  , entre eux relation  de maitre  à élève.
le  centre de la  philo devient  Athènes.