dimanche 23 décembre 2012

condition animale

par   Florence  Burgat



http://www.amazon.fr/Penser-comportement-animal-Contribution-r%C3%A9ductionnisme/dp/2735112977/ref=sr_1_fkmr0_2?s=books&ie=UTF8&qid=1356286860&sr=1-2-fkmr0


Descriptions du produit

Présentation de l'éditeur

Dire qu'un animal se comporte à l'égard de ce qui l'entoure qu'est-ce à dire ? Le comportement est constitué par un type de manifestations qui n'appartient qu'à certains vivants ; il forme un flux continu et spontané qu'une étude segmentée détruit nécessairement. Pourtant, ce sont de brèves séquences comportementales isolées au laboratoire que l'on choisit d'étudier. Mais a-t-on encore affaire à un comportement ? Ne l'a-t-on pas ainsi réduit à l'un des éléments qui le composent : les mécanismes physiologiques, le programme génétique, les opérations cognitives, etc. ? Qu'est-ce qu'un animal empêché de se comporter, qui est-il ? On doit alors s'interroger sur les raisons de la prédominance des études de laboratoire et sur les bénéfices qui peuvent être tirés d'une telle production de connaissances. Car ces méthodes décident notamment des conditions de vie de millions de mammifères et d'oiseaux destinés à la consommation. A l'opposé de cette perspective réductionniste, le comportement est compris par les approches phénoménologiques comme l'expression d'une liberté, une relation dialectique avec le milieu. Celles-ci imposent du même coup des conditions d'observation en milieu naturel. Comment, dès lors, élaborer une éthologie plus juste, tant du point de vue de la compréhension du comportement que de celui des besoins, au sens large, des animaux placés sous la domination de l'homme ?

Biographie de l'auteur

Florence Burgat est directeur de recherche en philosophie à l'INRA. Elle a enseigné à l'EHESS, et est actuellement rattachée à l'équipe d'accueil "Philosophies contemporaines" de l'université de Paris I. Après avoir travaillé sur la définition de l'animalité dans la philosophie occidentale moderne et contemporaine, elle s'est intéressée à la condition des animaux dans notre société. Ses recherches portent actuellement sur les approches phénoménologiques de la vie animale. Elle a publié plusieurs ouvrages, parmi lesquels Animal, mon prochain (Odile Jacob, 1997), Liberté et inquiétude de la vie animale (Kimé, 2006).



http://www.amazon.fr/Une-autre-existence-condition-animale/dp/2226208992/ref=sr_1_fkmr0_1?s=books&ie=UTF8&qid=1356286860&sr=1-1-fkmr0

Description de l'ouvrage

4 janvier 2012 Bibliothèque Idées
Les animaux sont-ils de «simples vivants», comme le ressasse une tradition de pensée encore dominante ? L'opposition entre vie et existence les range, avec les plantes, dans un ensemble homogène - le grand tout de la Nature - pour mieux réserver à l'homme la tragédie de l'existence. N'y a-t-il donc que lui pour vivre sa vie ? pour naître et mourir, ressentir l'angoisse ou la joie ? Le dualisme entre vie animale et existence humaine ne résiste pourtant pas à un examen sérieux.
Au terme d'un parcours critique à travers les philosophies qui ont pensé l'animal, Florence Burgat se demande à quelles conditions une vie peut être qualifiée d'existence. Chaque fois, nous dit-elle, qu'un être vivant est non seulement un centre à partir duquel s'organisent ses relations à l'entourage, mais aussi le sujet de ses propres expériences.
Tracée à partir des perspectives ouvertes par la phénoménologie, la notion d'existence animale ne saurait être sans conséquence sur le débat éthique. Affirmer que les animaux existent en première personne constitue une réponse forte à un utilitarisme qui se borne à condamner la souffrance, sans souci du caractère unique et irremplaçable de chaque existence. L'interrogation philosophique sur ces autres existences doit être telle que «celui qui questionne est lui-même mis en cause par la question» (Merleau-Ponty).

Florence Burgat est philosophe, directrice de recherche à l'INRA et membre du CERSES. Elle est l'auteur de plusieurs ouvrages fondamentaux sur la question animale dont Animal mon prochain (Odile Jacob, 1997) et Liberté et inquiétude de la vie animale (Kimé, 2006).

Descriptions du produit

Extrait

Extrait de l'avant-propos de Heinz Wismann

Nous sommes intuitivement frappés, et aussi intuitivement gênés, par les souffrances que peuvent endurer les animaux. Pour les conjurer, la perspective utilitariste se préoccupe de minimiser ou de faire disparaître celles qui relèvent du domaine physique : les blessures, les pathologies, les mauvais traitements, toutes les atteintes portées au corps. Mais il est nécessaire d'aller plus loin et de se demander comment on peut cerner ce qui mérite le nom de «souffrance morale» chez les animaux.
Pour appréhender cette dimension qualifiée de «morale», s'agissant des animaux, on ne peut se contenter de la distinction entre les personnes et les choses, qui n'offre aucune voie pour cela. Une manière prometteuse, et peut-être essentielle, de parvenir à entrevoir cette réalité, qui se situe entre la personne, au sens où l'être humain revendique ce terme, et l'univers des choses qu'il désigne comme différent de lui, consiste à adopter une démarche phénoménologique. C'est celle que Florence Burgat met en oeuvre dans son livre. L'examen des conditions de possibilité d'une existence, au-delà de ce qui est déclaré «simplement vivant», au coeur du phénomène de la vie, passe par une attention portée à l'unité incarnée qu'est l'organisme, et à ses modes d'expression que sont l'individuation et le comportement. Ainsi que l'approche husserlienne permet de le montrer, les animaux participent à la constitution du monde et ils sont les sujets de leurs expériences.
À la lumière de ces acquis, on peut tenter une autre approche qui, finalement, converge avec la reconstruction phénoménologique de la vie comme existence. Il s'agit de partir de la distinction grecque, approfondie par Aristote, entre zoè et bios, qui pose une nette distinction entre, d'une part, la vie végétative (zoè), qui se maintient dans un échange avec le monde extérieur réglé de manière invariable (encore que des mutations et des transformations évolutives peuvent survenir, mais de manière différée, c'est-à-dire dans la descendance), et, d'autre part, l'intégration progressive, c'est-à-dire historique, des expériences vécues (bios). L'intégration de modifications par la sélection naturelle est une chose, l'intégration de ses expériences par un individu en est une autre. Si le critère d'une vie vécue, et non pas simplement subie, est la capacité d'un organisme à intégrer lui-même les expériences qu'il fait de ses rapports avec le milieu, autrement dit s'il a une histoire de sa vie, il sort de l'ordre de la zoè pour entrer dans celui du bios, dont l'aboutissement est traditionnellement reconnu dans la biographie humaine.
Parmi les conditions qui rendent possible ce processus d'apprentissage historique basé sur des expériences vécues, le rapport à la chaleur vivifiante semble fondamental, peut-être même fondateur. Ce sont en effet les animaux à sang chaud qui, à la naissance, ont besoin d'être couvés ou qui se lovent contre leur mère. Au cours de cette période de protection vitale, ils acquièrent jusque dans la formation de leur système neuronal la capacité de distinguer le froid hostile du chaud salvateur. Il se crée ainsi l'amorce d'une vie affective dans laquelle se manifestent l'attraction et le désir tout autant que la répulsion et la crainte. Les animaux à sang chaud sont en mesure d'individualiser leur vie au fil d'une série d'expériences intégrées auxquelles on peut donner le nom d'histoire individuelle.

Revue de presse

La réflexion que propose Florence Burgat relève (...) de la phénoménologie, et vise à montrer l'inanité du dualisme vie animale/existence humaine. S'il est une «rupture ontologique» dans l'ordre du vivant, elle est à ses yeux entre les végétaux et les animaux...
L'animal n'est pas un «simple vivant» : il est un existant. Afin d'arriver à en déterminer le sens, Burgat entreprend dès lors un long parcours, escarpé, au cours duquel elle se confronte à Husserl, Heidegger, Levinas, Patočka, Michel Henry, Derrida, Deleuze, ou, sur la notion d'organisme et de comportement, à Kurt Goldstein, Viktor von Weizsäcker, Jacob von Uexküll, Frederik Buytendijk, Simondon, Canguilhem. Voulant éviter de (re)tomber dans l'anthropocentrisme, elle renonce aux «critères anthropologiques mis au jour par les philosophies dites "de l'existence", et décrits depuis les situations humaines», et arrive à la définition suivante de l'existence animale : «On parlera d'existence chaque fois qu'un être vivant est non seulement un centre à partir duquel s'organisent ses relations à l'entourage, mais encore est le sujet de ses expériences», et que celles-ci «sont vécues en première personne». (Robert Maggiori - Libération du 24 mai 2012 )


http://www.amazon.fr/Libert%C3%A9-inqui%C3%A9tude-animale-Florence-Burgat/dp/2841743810/ref=sr_1_fkmr0_3?s=books&ie=UTF8&qid=1356286860&sr=1-3-fkmr0

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Présentation de l'éditeur

La question de l'animal occupe une place singulière dans la philosophie occidentale moderne. L'animal y est certes présent, mais à un titre bien particulier. Il désigne l'être privé de tous les attributs qui sont censés caractériser l'humain : l'âme, la raison, la conscience, le langage, le monde... Cette approche privative a notamment conduit à une lecture mécaniste de la vie animale. S'opposant à cette conception, les approches phénoménologiques ont ruiné les fondements philosophiques du mécanisme, mais aussi du vitalisme. C'est en effet en partant de l'animal comme " corporéité animée ", et en considérant son comportement comme la manifestation de la vie en lui - d'une vie qui n'est ni l'arrière-plan ni la cause des phénomènes vitaux - qu'un tout autre regard s'est mis en place. La reconnaissance de la liberté et de l'inquiétude, du fait du mouvement spontané, de la perception et de l'émotion, distingue la vie animale de la vie végétale, et permet d'y voir l'émergence d'une condition existentielle.

Biographie de l'auteur

Florence Burgat, philosophe, est chercheur à l'INRA. Elle a notamment publié Animal, mon prochain, éditions Odile Jacob, 1997, prix de philosophie de l'Académie française.

Penser l'évolution : Hervé Le Guyader

http://www.amazon.fr/Penser-lEvolution-Herv%C3%A9-Guyader/dp/2330011954/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1356285567&sr=1-1


Descriptions du produit

Présentation de l'éditeur

Simple hypothèse au début du XIXe siècle, l'évolution devient réalité cinquante ans plus tard. Peu à peu se met en place le cadre conceptuel d'une nouvelle science historique : la biologie évolutive. Il y a une histoire de la vie sur Terre ! Tandis que la cosmologie décrypte l'histoire de l'Univers, la biologie, elle aussi, concurrence le mythe. On comprend, dès lors, pourquoi elle fascine, ou fait peur, d'autant qu'elle donne aux questions simples que les hommes se posent des réponses qui vont à l'encontre des intuitions du sens commun. Pas à pas, le livre suit les hypothèses, les orientations divergentes, les tâtonnements qui ont conduit à la mise en place du modèle qui établit les fondements de la biologie évolutive moderne. Décrire l'histoire de la vie sur Terre ne suffit pas : il faut en expliquer les mécanismes intimes. Or, l'organisme vivant, dans son environnement, est, de prime abord, considéré comme une " machine vivante ", créée par un concepteur :créationnisme simple ou déguisé sous l'apparence du " dessein intelligent ", finalité brute ou déguisée sous l'apparence de la téléonomie. Progressivement, la biologie évolutive se dégage des options finalistes pour décoder, grâce à la génétique, le mystère du génotype, et les relations complexes qu'il entretient avec le phénotype et l'environnement. Les méandres de ces recherches délicates et ô combien ! difficiles passent, à un moment décisif, par des interactions fortes avec la physique quantique et les mathématiques, pour culminer avec la découverte de " l'atome d'hydrogène " de la biologie, l'opéron lactose, modèle de la régulation de l'expression du gène chez la bactérie. Pourtant, alors que l'essentiel semble acquis, les conséquences de ce décryptage ne sont toujours pas universellement comprises ni admises, tant la conception classique de la causalité linéaire se trouve bouleversée par les interactions à l'infini des boucles autoréférentes qui rythment la structure et l'évolution du vivant.

Biographie de l'auteur

Hervé Le Guyader, professeur de biologie évolutive à l'université Pierre-et-Marie-Curie (Paris VI) y dirige l'unité "Systématique, Adaptation, Evolution" (UMR-CNRS 7138) et l'école doctorale "Diversité du Vivant". Auteur de nombreux articles dans des revues internationales spécialisées, il publie aussi des articles dans des mensuels comme Pour !a Science et dirige, aux éditions Belin, la collection "Belin Sup Sciences". II fait ou a fait partie de nombreuses instances, comme le conseil scientifique du Genoscope ou le Comité d'éthique et de précaution de l'INRA et de l'Ifremer. Il a codirigé l'expédition Santo 2006, mission internationale d'étude de la biodiversité au Vanuatu.

Surement   trop    scientifique   pour  moi    mais  la description  est  tentante   en  particulier     s'ill  peut  contribuer   à   une avancée    contre  les  théories  créationnistes   comme  l'annonce   Libération du 16 11 2012 :.".. Le généticien  y  développe  une passionnante   leçon  d'histoire et  de philosophie des  sciences  après  avoir  démarré   par une  charge  virulente  contre le créationnisme et  ses  absurdités ...... A noter   une   stimulante  synthèse  sur   l'idée  d'une  "autodomestication  "  de l'homme avec   l'invention   de  l'agriculture  au  néolithique  , qui  répond   à  la  question  "l'homme  evolue-t-il  toujours   ? "
Rien  que pour  ça   il  faudrait  que je  le  consulte  !!!!! 

Darwin , Journal de bord du voyage du Beagle


http://www.amazon.fr/Journal-diary-voyage-Beagle-1831-1836/dp/2745324497

Présentation de l'éditeur

Traduit ici en français pour la première fois, le Journal de bord (Diary) de Charles Darwin est le
premier document, demeuré longtemps inédit, qui relate, jour après jour, le voyage du jeune
naturaliste autour du monde à bord du trois-mâts barque d’exploration le Beagle. Commencé le lundi
24 octobre 1831 à Plymouth, ce récit s’achèvera, presque cinq ans plus tard, le dimanche 2 octobre
1836 à Falmouth, après un périple au cours duquel le futur réformateur de l’histoire naturelle et auteur
de la théorie de la filiation des espèces expliquée par la sélection naturelle aura acquis une provision
de spécimens, d’observations, de connaissances positives et de doutes qui constituera le socle et le
ferment de sa grande théorie phylogénétique.
Matrice du futur Journal de recherches (le fameux Voyage d’un naturaliste autour du monde) qui
paraîtra en 1839, le Journal de bord est en premier lieu le récit de cette navigation, tour à tour
éprouvante et émerveillée, et de son alternance avec les longues expéditions terrestres (Cap-Vert,
Brésil, Uruguay, Argentine, Chili continental et Terre de Feu, Falkland,
Chiloé, Galápagos, Tahiti, Nouvelle-Zélande, Australie, Tasmanie, îles Keeling, île Maurice, Cap de
Bonne-Espérance, Sainte-Hélène, Ascension, Açores) qui furent pour Darwin l’occasion d’étudier tout
ce qui, depuis la géologie, essentielle à ses yeux, jusqu’aux hommes, le conduira à douter de la
véridicité de la Bible et du bien-fondé de son autorité sur l’enseignement des sciences de la terre et de
la vie. La vibrante condamnation de l’impardonnable barbarie de l’esclavage et du progressif
anéantissement des peuples autochtones est l’une des grandes leçons morales du Journal de bord.
Dans une longue préface et des annexes soucieuses de compléter et de rectifier parfois les données
avancées par les sources anglo-saxonnes.

sur  Libé 16 11 2012 :
"....introduit  avec  talent  par le  spécialiste du   Darwinisme   Patrick  Tort  dans un  txte  joliment baptisé  un voilier  nommé  désir 
Matrice du  voyage  d'un  naturaliste   autour  du  monde , publié  par Darwin  en  1839 , ce document historique  brut  donne   un  accès  direct à ce  voyage, aux pérégrinations maritimes et terrestres de l'apprenti  savant. Il  permet de  saisir sur  le  vif l'horreur  qui  envahit  Darwin  devant l'esclavage, et  ses   démêles  sur le  terrain  avec  le  capitaine...."

lundi 3 décembre 2012

Zweig Stefan Le monde d'hier



4ème  de couv
Rédigé en  1941, alors que  émigré  au  Brésil  Stefan   Zweig avait  déjà  décidé de mettre  fin  à  ses jours , le monde  d'hier  est un des  plus  grands lvres -témoignages  de notre  époque. Zweig y retrace  l'évolution  de l'Europe de  1895  à  1941, le desin d'une  génération  confrontée  brutalement  à  l'histoire   et  à  toutees les  catastrophes imaginables.
 Il  évoque avec bonheur  sa vie  de bourgeois privilégié dans la  Vienne  d'avant   1914  et  quelques  grandes  figures qui  furent  ses  amis :  Schnitzler, Rilke, Romain  Rolland , Freud   ou Valéry  -j'ajoute  Rodin  et  surtout  un  de  ses  plus  grands  amsis  :  paul   Verhaeren) . Mais il  donne  aussi  à  voir   la montée   du  nationalisme ,  le  bouleversement des  idées   d'après  14-18  puis l'arrivée  au  pouvoir d'Hitler,  l'horreur  de l'antisémitisme d'état et   pour  finir   le  suicide de l'Europe
Avec le  recul, la lucidité de  son testament intellectuel frappe  le  lecteur  d'aujourd'hui ,  de m^me  que  sa  dénonciation des nationalismes  et  son  plaidoyer   pour  l'  Europe.

La toute  dernière phrase  me  trouble   pourtant  :
" Mais  toute ombre  en  dernier lieu , est  pourtant  aussi  fille  de  la lumière et  seul  celui qui  a  connu  la clarté  et  les  ténèbres  , la guerre  et  la paix  ,  la grandeur  et la décadence, a  vraiment  vécu  ."