jeudi 25 septembre 2014

Penser à quelqu'un


La présentation  de ce livre par  Robert  Maggiori dans Libé  de ce jour  me poursuit  depuis ce matin  . Je ne suis pas  sure  de  résister  mais   encore un livre   , est-ce bien  raisonnable  !!! 
Maggiori  a le don  de  me tenter  et  encore une fois  je   sens la nécessité   de  rappeler   combien  je suis attachée  à  la  presse  écrite  .  Je n'ai pas sauter le  pas  , je lis  toujours  chaque  matin  mon  quotidien  au  petit  déjeuner  et  son contenu  bien  souvent  détermine   mes réflexions de la journée  .
Je n'ai  pas  encore   trouvé  cette même  richesse par mes   parcours  sur le   web  .  Je n'arrive pas à  m'arreter  sur  une   page   sur  écran  comme  je   m'attarde  sur   le  papier  .
Cette impression  persistante  de  l'éphémère  sur le  web  me parait bien  réelle   , bien  trop  ! 
Un clic  de souris et  la   pensée  s'envole    vers d'autres  informations  qui  écrasent la précédente et  j'ai bien  peu  l'opportunité de   faire  réapparaitre  la  page  .
précisément   l'article  commence par    ces  inépuisables  définitions  de  la pensée  . , plus exactement  de  l'activité de l'esprit  qui consiste à   penser   .
 Penser  ,  reflechir  ,  imaginer,  concevoir ,  raisonner  (actif)
 Penser    prolongement  des sens   sentir, entendre    rêver  aussi   (passif)
Mais   c'est pour mieux  montrer  combien   penser   à  quelqu'un  est  différent   : penser  à   .un autre verbe.
Sujette aux idées  fixes  , la démonstration est  facile   ..
De la pensée  à  l'obsession  qui  vous  coupe du monde   ou qui  crée   entre    ce qui  n'est pas  votre obsession  et vous  mêmes avec votre idée  fixe  ,  un écran étanche , ou  plus vrai :  deux  niveaux de pensée   et  même  d'existence  .
Amour  ou  haine ,  positive   ou  négative   cette  "pensée  à"  est  destructrice  au  moins  dans les relations  au  monde  ordinaires  .
 Je pense  qu'on  peut   étendre  cette  réflexion à tout  ce qui ne se plie  pas  à  une pensée  rationnelle  .
Il me faudrait le  livre  :-)

Lisons  ..

   A propos

Le but de ce livre est  simple: il  consiste à  expliquer   pourquoi"penser à quelqu'un   "  ce  n'est pas  comme  "penser   à quelque  chose", mais pas  non  plus une exception pour la pensée  ,  ni dans  la vie .  Bien plutôt  un  modèle pour la  pensée, et  une orientation  dans la vie.¨


Première partie   :  ce  n'est pas comme penser à  quelque  chose

-Toi  tu  es  amoureux 

F.W. part  sur  une   reflexion  que lui  fit  sa grand-mère  dont il   se  souvient  qui  l'a troublé,  qu'il  a  ressenti  comme  une intrusion . Comment a-t-elle vu  .  Quelque  chose d'absent
Là  je m'interroge  :  pourquoi  la nécessité  de l'absence . Ne peut-on  penser  à quelqu'un qu'en son absence ? ou  bien  le  cas traité est-il  défini  par  cette absence  >> penser  à  quelqu'un  d'absent 
Pour ma  part   jusque là ,   pas trop  d'accord  Une mère  par exemple qui  regarde  son  enfant    peut  très bien  être  en situation ou en état de penser  à   lui . mais  FW va surement  justifier ...
Il semble  que le  triangle (sujet qui  pense  ,  la grand-mère  et  l'absent objet  de la pensée ) soit  important . illustration  cette  phrase  exprimée dans  la jalousie.

Notre  pensée  quand  on  pense à  quelqu'un  est   visible par un tiers >>sentiment d'intrusion >>viloence 
A qui pensez-vous  et non  à  quoi  pensez-vous ?  

-Je pense   à  toi 

Impossible d'imaginer  ces mots  de  façon  neutre

à cause  du  " toi  " complément  qui change  tout.
la pensée devient parole  vivante . autant que  dans  un  dialogue.(Martin  Buber  ( le Je et le Tu )
Activation  de la   relation  ,La pensée  dans le   "je pense  à  toi " est dominée par l'émotion
(Vincent  Delecroix , chanter  , reprendre la  parole)
Penser  n'est pas  transitif
/Sartre "je pense  à  Pierre  qui  n'est pas  là .

je pense:

Pare l'absence de la personne   à qui  nous  pensons  nous  prenons  conscience plus que  jamais  de  notre existence ,séparée, distincte  , individuelle Descartes avait  raison  :-)
cogito  sum cependant cruel cogito et cruelle existence  qui  se  révèlent  au  moyen  d'une  distance 
>> conscience  malheureuse  d' Hegel
(distinguer  pensée malheureuse   où  l'on retrouve  Steiner    origine  de la pensée   triste  et  pensée  malheureuse  par  ce que  des faits  malheureux  (qui  pourraient  être  aussi  heureux d'ailleurs ) , sont associés  à  la  pensée 
Quoi qu'on fasse  la  pensée  ne  résoudra  pas  l'absence  malgré  l'illusion  qu'elle peut parfois crer  "le coeur  sait qu'il n'a  pas ce pouvoir magique et  que la pensée continue à se définir  sans  lui à la fois  par son plein  et  son vide, produisant  aussi bien la douceur de l'illusion  que la cruauté de la desillusion qui  parfois suivra Plus encore ce déchirement  créera ou  réveillera en nous un  vide  et   plus qu'une absence  , un manque, une détresse, peut être autant  constitutifs de nous  mêmes, de notre subjectivité , ce que nous  croyons  être N'est-ce pas aussi par  lui  que nous nous sentons exister  ?

Il  va donc  jusqu'au plus intime ce déchirement lié   à  l'absence . Mais il  va également au  plus  ouvert, au  plus universel.
D'où ce mode de penser  qui  crée  l'empathie  , la compassion  etc....
Il se peut  que ce soit   tout l'espace de la  pensée et  du  monde  qui  s'ouvre (ou qui  risque  de  refermer) avec  elle.
Penser  à quelqu'un  Quoi  de plus simple ?  Mais tout pourrait bien  s'y  ajouter   .

Untel,  unetelle

Mes pensées vont et viennnent. Elles butent  sur ces étranges  ilots rocheux que sont les autres.
 A condition  de ne  pas  penser   à  quelqu'un colme  à  un   objet  à une chose   , ce qui  devrait  être un  principe.
Impératif Kantien  :  Ne jamais traiter quelqu'un comme  un  moyen  mais  comme  une fin .

Penser  à  quelqu'un  c'est   à  la   fois plus et  moins  que   de penser  aux  utres
 Il est impossible de  penser  à  tous  comme  de penser  à quelqu'un .
Risque et chance à  la fois

      Style:
Penser  à  quelqu'un  c'est penser  à   style

   Imagination :

Question  vitale  , esthétique ,  morale Comment imaginer  quelqu'un ?
d'abord "individuer"
Camus  mettait  à la racine du  mal  et  de la cruauté  le manque  d'imagination
Dès que je pense à  quelqu'un je l'imagine
Nous pensons à  quelqu'un  comme à  un  personnage   ou  a un personnage  comme   à  quelqu'un

Associations:

Je pense à  toi   et  nos pensées  ne sont pas  seulement  vagabondes et libres  , mais revenantes  et liées

(les catins  de  Diderot  dans le neveu de  Rameau 

Les associations entre les  idées  renverraient  -elles  aux relations entre  les êtres

Attachements  (nous  y voilà  ! )  

Nous ne choisissons pas  ou  du  moins pas toujours   ceux  à  qui  nous  pensons  et  surtout (paradoxalement) à  ceux à qui nous pensons le plus .parce que   notre pensée  à  surgi  de la relation 

nature primaire  de l'attachement:

Attachement   : désigne  le besoin  primaire d'une relation  à  un  autre  être  singulier

L'attachement  vient avant l'esprit   et  la cognition  dans le  developpement humain 

Serge lebovici "l'objet  est investi avant  d'être  perçu il est aimé ou haï avant  d'être  manipulé et  connu ..

Dedoublement,   égalité  (le contraire   de  l'autre   objet  .condition  pour  penser  à   quelqu'un 

(pas très clair   ...) 

Amour et   haine 

Rousseau : On  ne  se passionne   pas  pour  les  êtres insensibles  ...... Ce qui  nous sert on le cherche ,  mais  ce qui  veux nous servir  on  l'aimeCe qui nous  nuit on  le  fuit mais  ce qui  veut  nous nuire on  le hait  

penser  à  quelqu'un n'est jamais  neutre   c'est  immédiatement ou  l'aimer ou  le haïr.

  sur  youtube
























vendredi 12 septembre 2014

les origines ethniques des européens


A lire avec précaution  ,  (voir  le commentaire  sur  Amazon qui   me  parait   fondé. )
http://www.amazon.fr/origines-ethniques-Europ%C3%A9ens-Georges-Cerbelaud-Salagnac/dp/2262008574/ref=sr_1_3?ie=UTF8&qid=1410544562&sr=8-3&keywords=les+origines+ethniques+des+europ%C3%A9ens.
 N'étant pas spécialiste , je m'abstiens de  lecture .
Certainement de bonnes choses interessantes  mais difficile de faire le tri  .
C'était  tentant   mais  l'ampleur  du  sujet  incite à  la prudence  .
Parti-pris fondamentaliste chrétien mis en  avant   par   l'auteur  du  commentaire  et  dont  on  trouve la preuve  dès les premières  pages  (Référence   privilégiée  à  la Genèse)
Dommage  la trame  du  livre  était  séduisante  .