La présentation de ce livre par Robert Maggiori dans Libé de ce jour me poursuit depuis ce matin . Je ne suis pas sure de résister mais encore un livre , est-ce bien raisonnable !!!
Maggiori a le don de me tenter et encore une fois je sens la nécessité de rappeler combien je suis attachée à la presse écrite . Je n'ai pas sauter le pas , je lis toujours chaque matin mon quotidien au petit déjeuner et son contenu bien souvent détermine mes réflexions de la journée .
Je n'ai pas encore trouvé cette même richesse par mes parcours sur le web . Je n'arrive pas à m'arreter sur une page sur écran comme je m'attarde sur le papier .
Cette impression persistante de l'éphémère sur le web me parait bien réelle , bien trop !
Un clic de souris et la pensée s'envole vers d'autres informations qui écrasent la précédente et j'ai bien peu l'opportunité de faire réapparaitre la page .
précisément l'article commence par ces inépuisables définitions de la pensée . , plus exactement de l'activité de l'esprit qui consiste à penser .
Penser , reflechir , imaginer, concevoir , raisonner (actif)
Penser prolongement des sens sentir, entendre rêver aussi (passif)
Mais c'est pour mieux montrer combien penser à quelqu'un est différent : penser à .un autre verbe.
Sujette aux idées fixes , la démonstration est facile ..
De la pensée à l'obsession qui vous coupe du monde ou qui crée entre ce qui n'est pas votre obsession et vous mêmes avec votre idée fixe , un écran étanche , ou plus vrai : deux niveaux de pensée et même d'existence .
Amour ou haine , positive ou négative cette "pensée à" est destructrice au moins dans les relations au monde ordinaires .
Je pense qu'on peut étendre cette réflexion à tout ce qui ne se plie pas à une pensée rationnelle .
Il me faudrait le livre :-)
Lisons ..
A propos
Le but de ce livre est simple: il consiste à expliquer pourquoi"penser à quelqu'un " ce n'est pas comme "penser à quelque chose", mais pas non plus une exception pour la pensée , ni dans la vie . Bien plutôt un modèle pour la pensée, et une orientation dans la vie.¨
Première partie : ce n'est pas comme penser à quelque chose
-Toi tu es amoureux
F.W. part sur une reflexion que lui fit sa grand-mère dont il se souvient qui l'a troublé, qu'il a ressenti comme une intrusion . Comment a-t-elle vu . Quelque chose d'absentLà je m'interroge : pourquoi la nécessité de l'absence . Ne peut-on penser à quelqu'un qu'en son absence ? ou bien le cas traité est-il défini par cette absence >> penser à quelqu'un d'absent
Pour ma part jusque là , pas trop d'accord Une mère par exemple qui regarde son enfant peut très bien être en situation ou en état de penser à lui . mais FW va surement justifier ...
Il semble que le triangle (sujet qui pense , la grand-mère et l'absent objet de la pensée ) soit important . illustration cette phrase exprimée dans la jalousie.
Notre pensée quand on pense à quelqu'un est visible par un tiers >>sentiment d'intrusion >>viloence
A qui pensez-vous et non à quoi pensez-vous ?
-Je pense à toi
à cause du " toi " complément qui change tout.Impossible d'imaginer ces mots de façon neutre
la pensée devient parole vivante . autant que dans un dialogue.(Martin Buber ( le Je et le Tu )
Activation de la relation ,La pensée dans le "je pense à toi " est dominée par l'émotion
(Vincent Delecroix , chanter , reprendre la parole)
Penser n'est pas transitif
/Sartre "je pense à Pierre qui n'est pas là .
je pense:
Pare l'absence de la personne à qui nous pensons nous prenons conscience plus que jamais de notre existence ,séparée, distincte , individuelle Descartes avait raison :-)
cogito sum cependant cruel cogito et cruelle existence qui se révèlent au moyen d'une distance>> conscience malheureuse d' Hegel
(distinguer pensée malheureuse où l'on retrouve Steiner origine de la pensée triste et pensée malheureuse par ce que des faits malheureux (qui pourraient être aussi heureux d'ailleurs ) , sont associés à la pensée
Quoi qu'on fasse la pensée ne résoudra pas l'absence malgré l'illusion qu'elle peut parfois crer "le coeur sait qu'il n'a pas ce pouvoir magique et que la pensée continue à se définir sans lui à la fois par son plein et son vide, produisant aussi bien la douceur de l'illusion que la cruauté de la desillusion qui parfois suivra Plus encore ce déchirement créera ou réveillera en nous un vide et plus qu'une absence , un manque, une détresse, peut être autant constitutifs de nous mêmes, de notre subjectivité , ce que nous croyons être N'est-ce pas aussi par lui que nous nous sentons exister ?
Il va donc jusqu'au plus intime ce déchirement lié à l'absence . Mais il va également au plus ouvert, au plus universel.D'où ce mode de penser qui crée l'empathie , la compassion etc....
Il se peut que ce soit tout l'espace de la pensée et du monde qui s'ouvre (ou qui risque de refermer) avec elle.
Penser à quelqu'un Quoi de plus simple ? Mais tout pourrait bien s'y ajouter .
Untel, unetelle
Mes pensées vont et viennnent. Elles butent sur ces étranges ilots rocheux que sont les autres.A condition de ne pas penser à quelqu'un colme à un objet à une chose , ce qui devrait être un principe.
Impératif Kantien : Ne jamais traiter quelqu'un comme un moyen mais comme une fin .
Penser à quelqu'un c'est à la fois plus et moins que de penser aux utres
Il est impossible de penser à tous comme de penser à quelqu'un .
Risque et chance à la fois
Style:
Penser à quelqu'un c'est penser à style
Imagination :
Question vitale , esthétique , morale Comment imaginer quelqu'un ?d'abord "individuer"
Camus mettait à la racine du mal et de la cruauté le manque d'imagination
Dès que je pense à quelqu'un je l'imagine
Nous pensons à quelqu'un comme à un personnage ou a un personnage comme à quelqu'un
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