samedi 8 décembre 2018

Sylvain Tesson : Sur les chemins noirs

Les chemins  noirs  :   itinéraires  hors des sentiers  battus, chemins  d'exil,  de  cavale , de retraite.... Sylvain  Tesson  déjà cite  un  ouvrage portant ce titre    de rené  Frégni:

Quatrième de couverture

Un homme jeune, très jeune, commet un jour sans le vouloir un acte irréparable, et dès cet instant la vie sera pour lui une longue cavale qui le mènera de Verdun à Paris, de Paris à Marseille, de Marseille en Corse, de Corse en Italie, d'Italie au Monténégro, du Monténégro en Turquie, de Turquie en Grèce, et enfin de Grèce à Marseille, dans l'immédiat après-Mai 68, où il découvrira en tant qu'aide-infirmier cet autre monde qu'est l'hôpital psychiatrique.Telle est donc la trame picaresque du premier roman de René Frégni qui sait de quoi il parle, longtemps familier de la route et compagnon de l'aventure, et qui surtout exprime admirablement la solitude, la détresse, l'humour et l'inébranlable volonté de survivre d'un être désormais en marge. 


Le  plus souvent pour servir  ma  mémoire  en refermant  un  livre  ,  je  cite  les  premières  lignes , les  premiers  paragraphes,  les  premières  pages ,  ou  bien   les  noms  des acteurs de  l'histoire,   ou encore des  lieux  ,  des  mots  images  ,  pour ce  livre  de   Sylvain Tesson  ,  je  me  contenterai  des  dernières  lignes  qui  résonnent un  peu   comme un  cri  de  victoire ,  d'abord individuelle   pour cette longue  errance  qui  dans  l'effort  lui  a  permis de se  reconstruire et de  relever  le  défi contre  la maladie,  victoire contre l'urbanisation tyrannique  et déshumanisante  , autant qu'elle  nous  coupe  de  la nature  , du silence , et de notre  besoin  d'errer  librement  et sans témoins :
Personne  ne savait très bien ce que  lui  promettaient  les métamorphoses.  Les  nations ne sont   pas des reptiles :  elles  ignorent de quoi  sera faite  leur  mue.  La France changeait  d'aspect, la campagne de   visage, les villes de  forme, et  la  marée montait autour de  notre tente ;  demain il s'agirait de ne  pas trainer . Une seule chose était acquise,  on  pouvait encore  partir  droit devant soi  et  battre la nature.  Il  y avait  encore des  vallons où s'engouffrer le jour  sans  personne  pour   indiquer la direction à  prendre, et on  pouvait couronner  ces heurs  de  plein vent par des  nuits dans des replis  grandioses.
Il  fallait  les chercher, il existait  des  interstices.
Il demeurait des chemins  noirs.
De quoi  se  plaindre ?

Sylvain   Tesson  : écrivain,  voyageur   né  en  1972.  Un  "wanderer"  ,  (steppes  d'Asie,  Russie ,  chine  , Tibet  , Sud-est-asiatique  ......)
Autre passion : la  toiturophilie  ou  stégophillie  son  propre  neologisme   )   c'est   à dire qu'il  escalade  les  monuments ,  comme les cathédrales notamment, ce qui  lui  vaut  son   accident  de  2014  ,  avec une  chute  de 10 mètres et  de  multiples  fractures .
Géographe de  formation

Il est  l'auteur  du  livre  adapté  au cinéma  par Safy  Nebbou "Dans  les forêts de   Sibérie"


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