Les chemins noirs : itinéraires hors des sentiers battus, chemins d'exil, de cavale , de retraite.... Sylvain Tesson déjà cite un ouvrage portant ce titre de rené Frégni:
Quatrième de couverture
Un homme jeune, très jeune, commet un jour sans le vouloir un
acte irréparable, et dès cet instant la vie sera pour lui une longue
cavale qui le mènera de Verdun à Paris, de Paris à Marseille, de
Marseille en Corse, de Corse en Italie, d'Italie au Monténégro, du
Monténégro en Turquie, de Turquie en Grèce, et enfin de Grèce à
Marseille, dans l'immédiat après-Mai 68, où il découvrira en tant
qu'aide-infirmier cet autre monde qu'est l'hôpital psychiatrique.Telle
est donc la trame picaresque du premier roman de René Frégni qui sait de
quoi il parle, longtemps familier de la route et compagnon de
l'aventure, et qui surtout exprime admirablement la solitude, la
détresse, l'humour et l'inébranlable volonté de survivre d'un être
désormais en marge. Le plus souvent pour servir ma mémoire en refermant un livre , je cite les premières lignes , les premiers paragraphes, les premières pages , ou bien les noms des acteurs de l'histoire, ou encore des lieux , des mots images , pour ce livre de Sylvain Tesson , je me contenterai des dernières lignes qui résonnent un peu comme un cri de victoire , d'abord individuelle pour cette longue errance qui dans l'effort lui a permis de se reconstruire et de relever le défi contre la maladie, victoire contre l'urbanisation tyrannique et déshumanisante , autant qu'elle nous coupe de la nature , du silence , et de notre besoin d'errer librement et sans témoins :
Personne ne savait très bien ce que lui promettaient les métamorphoses. Les nations ne sont pas des reptiles : elles ignorent de quoi sera faite leur mue. La France changeait d'aspect, la campagne de visage, les villes de forme, et la marée montait autour de notre tente ; demain il s'agirait de ne pas trainer . Une seule chose était acquise, on pouvait encore partir droit devant soi et battre la nature. Il y avait encore des vallons où s'engouffrer le jour sans personne pour indiquer la direction à prendre, et on pouvait couronner ces heurs de plein vent par des nuits dans des replis grandioses.
Il fallait les chercher, il existait des interstices.
Il demeurait des chemins noirs.
De quoi se plaindre ?
Sylvain Tesson : écrivain, voyageur né en 1972. Un "wanderer" , (steppes d'Asie, Russie , chine , Tibet , Sud-est-asiatique ......)
Autre passion : la toiturophilie ou stégophillie son propre neologisme ) c'est à dire qu'il escalade les monuments , comme les cathédrales notamment, ce qui lui vaut son accident de 2014 , avec une chute de 10 mètres et de multiples fractures .
Géographe de formation
Il est l'auteur du livre adapté au cinéma par Safy Nebbou "Dans les forêts de Sibérie"
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