Celse est un lettré; c'est un homme cultivé, tolérant. Mais il est effrayé par le sectarisme et l'intransigeance des tenants de cette religion nouvelle, que ni le raisonnement, ni la menace , n'empêcheront finalement de conquérir l' l'Empire.
Benjamin Aubé
Paris 1826 - 1887Philosophe français, professeur de Bergson au lycée Condorcet. H. Gouhier (Bergson et le Christ des évangiles, Paris, Vrin 1987, p. 205) soutient que présenter Aubé comme cousinien n’«est sans doute pas exact» : «Un de ses premiers écrits philosophiques est un article érudit et sympathique sur Gassendi dans la Nouvelle Biographie générale de Didot (1858, t. 19). Lorsqu'il rend compte du Rapport de Ravaisson, il écrit : “Au temps déjà éloigné où régnait l'éclectisme et où M. Cousin administrait la philosophie en notre pays, M. Ravaisson était un dissident, et aux yeux de l'ombrageux surintendant des études philosophiques, presque un suspect...”. Et un peu plus loin : “M. Ravaisson porte un jugement définitif, à notre avis, sur l'œuvre de Victor Cousin, œuvre presque entièrement négative, fruit d'une méthode timide à l'excès et trop exclusivement baconienne... Le langage que tient ici M. Ravaisson sera, je crois, celui de la postérité qui se soucie non des personnes mais des idées”. Il regrette simplement que Ravaisson n'ait pas signalé les qualités de “la personne” de Cousin. Écrivant ceci en 1868, il est douteux qu'Aubé ait, huit ans plus tard, donné un enseignement “cousinien”. Il vient alors de passer sa thèse, Saint Justin philosophe et martyr, étude sur l'apologétique chrétienne au IIe siècle (1875), premier d'une longue série d'ouvrages sur l'histoire du Christianisme pendant les trois premiers siècles (quatre furent mis à l'Index en 1883 et 1886). Il a publié des éditions classiques de Platon et de Sénèque, ce qui donne peut-être une indication sur son spiritualisme».
En effet, dans une notice sur La philosophie en Sicile, parue dans la «Revue des deux mondes» (n° du 1er janv. 1875, p. 237), Aubé parle de Cousin, d’une «maîtrise intellectuelle qui, en France, eut parfois les allures d’une dictature» et de «son souci d’effacer ou d’atténuer tel ou tel passage de ses écrits qui pouvait donner lieu aux accusations de germanisme et de panthéisme hégélien».
Bibliographie: E.-G. Ledos, Aubé (Benjamin), in Dictionnaire de biographie française, Paris, Librairie Letouzey et Ané 1961, t. IIIe, col. 1464-1465; Ph. Soulez et F. Worms, Bergson, Paris, Quadrige/Puf 2002, pp. 35-40.
Bibliothèque des philosophes :Benjamin Aubé
Celse sur Wikipedia
Celse dans Cosmos de Michel Onfray
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire