http://www.amazon.fr/Propre-lhomme-l%C3%A9gitimit%C3%A9-menac%C3%A9e-ebook/dp/B00BTK3MHS/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1369922417&sr=1-1&keywords=r%C3%A9mi+brague+le+propre+de+l%27homme
"présentation :
Présentation de l'éditeur
Armes de destruction massive, pollution, extinction démographique : tout ce qui menace l’homme en tant qu’espèce vivante ne fait plus de doute. Mais il existe des facteurs qui viennent de l’homme lui-même, visant à saper son humanité propre. Ces facteurs ont beau être plus difficiles à saisir, c’est eux que Rémi Brague tâche de repérer à travers une analyse fulgurante et radicale de l’idée d’humanisme.Car il ne s’agit plus de savoir comment nous pouvons promouvoir la valeur homme et ce qui est humain, en luttant contre toutes les figures de l’inhumain. Il s’agit désormais de savoir s’il faut vraiment promouvoir un tel humanisme. C’est l’humanisme lui-même qui est mis à mal. Ce phénomène récent, Rémi Brague en aperçoit des signes avant-coureurs dans trois œuvres majeures du XXe siècle, celle du poète russe Alexandre Blok, qui écrivait à l’ère de la révolution d’Octobre, et, plus près de nous, celles des philosophes Michel Foucault et Hans Blumenberg.
Nous ne pouvons plus nous bercer d’illusions. Il est facile de prêcher un humanisme réduit aux règles du vivre-ensemble, mais comment le fonder ? La pensée moderne est à court d’arguments pour justifier l’existence même des hommes. En cherchant à bâtir sur son propre sol, à l’exclusion de tout ce qui transcende l’humain, nature ou Dieu, elle se prive de son point d’Archimède. Est-ce une façon de dire que le projet athée des temps modernes a échoué ? C’est au lecteur d’en juger."
Un livre dont le grand mérite est sans doute de nous provoquer pour réagir contre ce défaitisme , si je me fie à mes réactions à la lecture de l'article de Marc Semo paru dans Libération du 30 mai 2013 !!!
Longtemps l'humanisme athée sembla aller de soi dans la culture occidentale héritère proclamée de la Renaissance et des Lumières.
Pas si longtemps que ça !! La mort de Dieu n'a vraiment commencé à se répandre qu'à partir de Darwin et l'athéisme reste encore "la religion " la moins bien partagée . Là est me semble-t-il , dans cette résistance , la véritable question .
L'homme y était maître de la nature sur fond de foi dans le progrès
Peut on encore contester raisonnablement la notion globale de progrès ? Même si ce progrès mal maitrisé peut conduire à des catastrophes ? C'est sur les moyens de maitriser ce progrès qu'il faut se pencher , et non dans le renoncement à celui-ci.
Quant à la nature il faut bien ici appliquer le célèbre "ni maitre , ni esclave " . contentons-nous d'agir dans l'intéret de l'humanité et la nature sera sauvée !
"notre humanisme n'est au fond qu'un anti anti-humanisme " (R.Braque)
ça me fait penser à l'anti anti-sémitisme (auquel j'adhère ) qui pourrait se traduire par pro-sémite et donc aboutirait au pro-humanisme . Si on ne dit pas pro-sémitisme c'est que celà induirait une idée fausse, parce que selective ,exclusive et restrictive qui serait une abherration vis à vis de ceux qui ne le sont pas . Pro-humanisme ne me semble pas incohérent avec la visée de R. Braque qui semble lui opposer et exclure la religiosité .Bien des humanistes n'avaient pas supprimer le divin , certains un dieu seulement absent . Ceci dit je veux bien être pro-humatiste dans ce sens , et je trouve assez flatteur et confortable d'y reconnaître l'humasme athée .
Comment justifier la légitimité de l'homme alors qu'il est de plus en plus remis en question par des courants de pensée qui le voient comme une espèce parmi d'autres , voire une menace globale pour la vie sur terre
Hum Espèce parmi d'autres , rien de choquant sauf pour un anthropocentriste . La menace en outre que fait peser l'homme est surtout une menace pour lui même Seulement si vous considerez que la vie c'est l'homme , la vie continuera bien sans nous d'une manière ou d'une autre .
..Tente de démontrer qu'il ne peut y avoir d'humanisme sans Dieu .Le propre de l'homme résiderait en dehors de l'humain et dans la transcendance comme "une ancre dans le ciel ".
Rien d'étonnant de la part d'un croyant.
Sa cible est cette fois ce qu'il appelle " l'humanisme exclusif ", aboutissement au XIXème siécle de plus de deux mille ans d'histoire d'une pensée occidentale fondée sur un double héritage d'Athènes et de Jérusalem.
Rien de neuf notre culture est judeo-chrétienne dans une filiation platonicienne
Il y eut d'abord les grecs qui d'abord théorisèrent la différence de l'homme "animal raisonnable et animal politique , d'avec le reste du vivant .
La deuxième étape fut celle de l'affirmation de l'homme comme supérieur aux autres espèces , car choisi par Dieu selon la tradition biblique
(avec quelques reserves pour le peuple élu moteur des guerres de religions )
La troisième phase fut celle de la conquête où l'homme de par son activité même se posa selon la formule de Descartes comme maitre et possesseur de la nature, La dernière étape fut celle d'un humanisme excluant le divin où "l'homme est l'être le plus haut qui n'en tolère aucun autre au-dessus de lui "
Au milieu du XIXème s commença alors le détricotage humain :" la Nature sera libre, sans homme pour la contraindre et cette race sera éteinte car elle était maudite depuis son enfance ",écrivait ainsi le jeune Gustave Flaubert . ( ?)
L'obsolescence de l'homme est au coeur de la pensée nihiliste qui se demande si c'est un bien qu'il y ait quelque chose plutpot que rien."pourquoi devrions nous devoir : refus assumé de toute dette envers Dieu comme des générations précédentesou futures.
Convaincant dans sa demonstration des limites de l'humanisme athée (interessant !) le philosophe est plus à la peine pour répondre à la question provocatrice qui est au coeur du livre , celle de savoir s'il est bon que l'humanité existeet necessaire qu'elle survive
Un croyant peut poser cette question à son Dieu ?
" Ce Dieu méchant de la Gnose ou du manichéisme est au fond plus plausible que celui de la Bible si l'on cherche une explication facile à la présence du mal dans le monde "
Face à cettte pensée structurée aussi provocatrice que stimulatricepour le non -croyant il nous reste à mobiliser le ban et l'arrière ban du materialisme depuis Epicure avec ses dieux trop occupés à leurs afaires pour traiter de celles des hommes jusqu'à Diderot Sans parler de Marx ou Nietzsche, pour reussir à démontrer que l'homme, fruit du hasard est d'abors s libre de son propre choix .
Merci à Marc Semo , voici un livre que vous m'avez convaincue de lire ...
Sans faire de procès d'intention , puisque je n'ai pas lu le livre :
Je ne sais pas pour quelle raison cette obstination à refuser la "spiritualité " aux athées !!
Faut-il reformuler l'humanisme ? Un humanisme où lucidement l'homme comprend que son propre interet réside dans le souci qu'il a de l'autre et que c'est de cette relation qu'émerge la notion de bien et de mal de bon et de mauvais de beau et de laid .qu'il en découle des lois (des droits et des devoirs ) sans qu'il soit necessaire de craindre la colère de Dieu ?
Creature imparfaite ou dysfonctionnement des processus individuels ou collectifs la resistance au mal dont l'homme se rend coupable , par l'appel à la raison me parait plus constructif que l'espoir en un hypothétique salut qui endort notre combativité pour des lendemains meilleurs (même si on n'est pas très optimiste ) .
Quant à savoir pourquoi nous sommes là plutôt que rien Pourquoi il y a eu un commencement (on peut douter qu'il y en ait eu un .... Ma foi il nous faut bien admettre que l'homme n'a pas encore tout découvert ou tout compris . Ce jour là sera-t il encore un homme ou bien aurons nous laissé la place à une nouvelle espèce omnisciente ?
Voici un sujet inépuisable !
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