Dans la disruption , comment ne pas devenir four
Article dans Libération du 2 et 3 juillet 2016
"L'accélération de l'innovation court-circuite tout ce qui contribue à l'élaboration de la civilisation "
"pour le philosophe, directeur de l'institut de recherche et d'innovation au centre Pompidou , la "disruption" constitue une barbarie "soft" incompatible avec la socialisation. La fuite en avant technologique produit une perte de repères et une désespérance qu'il est impératif d'assumer afin de repenser l'élaboration des savoirs et la macroéconomie."
"L'exaltation de la révolution numérique a fait place au désenchantement. Pour autant Internet reste porteur d'un imaginaire d'émancipation. Faut-il réinventer une utopie numérique ?
"Je ne parlerais pas d'utiopie. Avec Arts Industrialis , nous avons toujours dit que le numérique était aussi porteur de beaucoup de problèmes et de dangers . Nous avons besoin d'une nouvelle économie politique et d'une nouvelle politique industrielle, scientifique et sociale. Il faut reconstruire une pensées critique, ouvrir un vrai débat, identifier de véritables enjeux au service de luttes fécondes et non de ressassement stériles. C'est à cette condition qu'émergera un modèle alternatif. Si nous sommes si angoissés, si mélancoliques , si desespérés parfois, c'est parce que nous avons atteint une limite. Il nous faut trouver une nouvelle rationalité conomique. Et si c'est possible, au contraire de ce que penseront tous les sceptiques , c'est parce que nous ne pouvons pas faire autrement.
Tout espoir n'est pas perdu alors :-) ! Il me faudrait lire ce livre !!!!
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