Klaus Mann Contre la barbarie 1925-1948

Préface de  Michel   Crépu

Klaus  Mann (1906-1949),écrivain  allemand,  fils de Thomas  Mann .

Stefan Zweig -Klauss Mann Correspondances

Milton le Paradis

Traduction de  Chateaubriand
Illustrations de  Gustave  Doré (une cinquantaine  d'illustrations )

Ici  pas d'images  ,  mais la très belle  préface de Robert  Ellrodt un dossier  et beaucoup de  notes, un paratexte indispensable    !!

Les âmes du peuple noir par W.E.B. Du Bois

 

W.E.B Du Bois 

23.2.1868 - 27.8.1963

Un  livre  prodigieusement  intéressant sur  la  condition   du peuple  noir  à  l'issue  de  la  guerre  de  secession  et sur  la reconstruction  des EU après  l'abolition  de  l'esclavage .

 Biographie  sur  wikipedia

dont  extrait:

 "Le racisme était la principale cible de Du Bois et il protesta fermement contre le lynchage, les lois Jim Crow et la discrimination dans l'éducation et au travail. Ses causes rallièrent également des Africains et des Asiatiques en lutte contre le colonialisme et l'impérialisme. Il fut un fervent défenseur du panafricanisme et aida à l'organisation de plusieurs congrès panafricains pour soutenir les demandes d'indépendance des colonies africaines. Du Bois réalisa plusieurs voyages en Europe, en Afrique et en Asie. Après la Première Guerre mondiale, il étudia les expériences des soldats noirs américains en France et documenta l'intolérance raciale dans l'armée américaine."

Ferenc Karinthy

Ferenc  Karinthy  Ecrivain  hongrois  1921-1992

J'ai  beaucoup aimé  Epépé roman  à  tonalité  kafkaienne  ( Biographie sur  wikipedia ) mais  surtout  une  aventure  linguistique  .
L'âge d'or  m'a  un peu  déçue , beaucoup plus  banal .

Régis Debray : Du Génie Français

Stendhal  ou  Victor  Hugo ?

"Stendhal brillant  second, mais  Hugo  tête de liste et dans nos  coeurs, ce ne serait  pas  une  mauvaise  façon de reprendre le  collier  et  le tirer  vers  le  haut.  Il va falloir se retrousser  les manches ."  (Régis  Debray , Boutigny sur  opton, avril  2019 , Du Génie  Français. )
Merci  Monsieur  Debray 

".....
Quel dieu, quel moissonneur de l'éternel été,
Avait, en s'en allant, négligemment jeté
Cette faucille d'or dans le champ des étoiles."

 

Les figures de proue de la gauche depuis 1789

sous  la direction de  Michel  Winock

- Condorcet (1743-1794 ) père de la gauche par Mona Ozouf
- Robespierre (1758-1794) pour  un  bon usage d'un  mythe national  par Jean-Clément  Martin
- Olympe de  Gouges (1748-1793) ou le droit des  femmes  par  Sophie  Desormes
- Claude-Henri de  Rouvroy de Saint  Simon (1760-1825) ou l'invention  du  socialisme  par   Christophe  Prochasson
- Benjamin  Constant (1767-1830) La  liberté en  tout  par  Laurent  Theis
- Louis  Auguste  Blanqui ( 1805-1881) ou  la  Révolution  permanente  par  Jean-Noël  Tardy
- Jules Michelet (1798-1874) Liberté d'abord par Jean  Pierre Rioux
- Joseph  Proudhon (1809-1865) père de  l'anarchisme par Michel  Winock
- Victor Schoelcher (1804-1893)  ou  la  République  pour  tous par Gérard Unger
-Louis  Blanc (1811-1882) ou la  "démocratie réelle" par  Francis  Démier
-Victor  Hugo ( 1802-1885 )figure  olympienne  de  la république par  Michel  Winock
- George  Sand (1804-1876) Une  révolutionnaire  obstinée  par  Bernard  Hamon
- Louise  Michel ( 1830-1905 ) ou  la  lutte sans fin  par  Quentin  Deluermoz
- Gambetta  ( 1838-1882  ) ou la gauche  opportuniste   par  Jean  Garrigues
- Jules  Ferry   ( 1832-1893 ) le  père  de  l'école  républicaine  par  Jean  Garrigues
- Clémenceau (1841-1929  ) ou le choix de  la  gauche réformiste par  Sylvie Brodziak
- Jules  Guesde ( 1845-1922 ) Un  marxiste  est-il "de gauche" par  Jean-Numa Ducange
- Jean Jaurès ( 1859-1914) (l'idéal et le réel par Jean-Pierre  Rioux
- Emile  Zola ( 1840-1902 ) romancier  du  peuple et  Dreyfusard  par Robert Kopp
- Léon Bourgeois ( 1851-1925 ) Une  de doctrine  pour  la  gauche de  gouvernement par S. Berstein
- Edouard  Herriot ( 1872-1957  )ou la  république  parlementaire  par Serge  Berstein
- Léon  Blum (1872-1950) ou le  courage d'espérer par Matthieu Quyollet
- Maurice  Thorez ( 1900-1964 ) une  vie  entre  deux  pays par  Annette Wieviorka
- Pierre  Mendès- France (1907-1982 )  La vérité  face  à  la  politique par  Julien   Winock
- Jean  Paul  Sartre ( 1905-1980 ) entre  Diable et  Bon Dieu par  Pascal  Ory
-Albert  Camus (1913-1960) ou la  gauche  réformiste par Jeanyves Guérin
- Simone de  Beauvoir ( 1908-1986)et  la gauche  féministe par  Ingrid Galster
- François  Mitterrand (  ) ou l'ambition u pouvoir par  Gérard  Grumberg
- Michel Rocard (  ) ou la  deuxième  gauche par Alain  Bergounioux
- Arlette  Laguiller (  ) femme, communiste, révolutionnaire par Ludivine  Bantigny

Che Guevara, par Jean Cormier

Latines, belles et rebelles de Hernando Calvo Ospina

Sylvain Tesson Dans les forêts de Sibérie

Le  livre  qui a  inspiré à  Safy Nebbou  le   film du mème  nom .
Si Safy  Nebbou a privilégié avec bonheur  les  images  sublimes   des bords  du   lac  Bailkal  pour  idéaliser  les expériences humaines  au contact  avec la nature sauvage  ,  Sylvain   Tesson proposait  dans  son  essai une  longue  réflexion sur  la  solitude  choisie  et  de ce fait  régénératrice mais  dans  un  humanisme  lucide . Je  ne choisirai pas entre les  deux  modes  d'expression et j'adhère aux deux  messages. A  l'un  nos rêves , à  l'autre  la  sagesse .

La Misión- Tema Principal

Archéologie : Publication par National Geographic

Collection  soutenue  par  Le  Monde  pour  la  France .
Collection  extrêmement   intéressante  pour  la qualité  des  illustrations et l'iconographie , la richesse  des textes  et  la variété des  sites traités à travers  le   monde .
Nous en sommes  à  peu  près  à  une   cinquantaine  de   numéros  et  je  vais essayer d'en dresser  un  inventaire  pour  mémoire.

- Saqqarah: Égypte  , grande   nécropole de   Memphis

- Pyramides  de  Gizeh : Egypte : Keops,  Khephren, Mykerinos  , plateau  de Gizeh et grand  Sphinx

- Philae : Egypte des  Ptolémées

- Abou-Simbel : De l' Ancien  empire  à  656 av JC. L'Egypte en  Nubie

- Louxor  et  Karnak :

- Nefertari 
- Toutankhammon




- Cnossos :  Crète , de 3000 av Jc  (culture  minoenne) à1300 av JC  Invasion  mycénienne,  jusqu'à 63 invasion  romaine

- Mycènes  Centre hégémonique  de   l'Argolide  Fondée  par  Persée  (mythique) 1650 periode  proto-palatiale,  Tholos,  1450 periode  palatiale,  incendies et  dévastations  en  1100 av JC


- Athènes: période  classique  (de 495av JC naissance de   Périclès à 431-404 guerre  du  Péloponèse
- Delos : de 700 av Jc à  600 apr  JC
- Delphes : de 750 av JC à 391 apr JC  (fermeture  de   l'Oracle par  Théodose)

- Olympie :de la préhistoire   à sa  disparition   en  551 ap  JC
  avec quelques  photos  personnelles 
- Cyrène : Grande  Grèce  une  des   5 grandes cités (Bérénice,  CyrènePtolemaïs, Arsinoé, et Apollonia de  Cyrène)
 - Agrigente :  Grande   Grèce (Sicile) 580-406 av JC
- Ephèse :Asie  mineure 1100 av JC à 262 apr  JC

- Gerasa :Proche-orient  de   la  periode   gréco-romaine
- Petra : Moyen -Orient 1er   siècle  av JC-1er  siècle   apr JC

- Persepolis : Perse : empire  achéménide 518 av JC-330apr JC

- Babylone : 2217 -539( chute de  Babylone)  av. JC

- Pergame : période hellénistique, de   281 av JC  à 138 apr  JC


- Paestum  :  d'abord  Poseidonia  , colonie  grecque   (grand  grèce) , puis  Paistom occupée  par   les   Lucaniens,  enfin  Paestum  dominée   par  Rome
- Cerveteri et  Tarquinia : Culture  Etrusque Italie centrale  au-dessus de  Rome sur la mer tyrrhénienne entre 720 et 420 env. av J.C.
- Italica : Au Sud de  l'Espagne, proche de  Séville,  : Cité romaine  de  l'époque   de   Trajan  et  d'Hadrien

- Tarraco : Nord-Est  de l'Espagne   ,  près de   Barcelone.  Cité Romaine.  218 av.JC


- Priène : Nouvelle  Priène   ,  Asie  mineure  de   350 av JC au  IIème s apr JC , Période   Hellénistique   puis  province  romaine

- Aphrodisias : IIème siècle  av  JC fondation  autour  du temple   d'Aphrodite en  Asie   mineure.
- Pompei : Colonie  romaine  jusqu'en  79 apr  JC
- Herculanum :1243 av JC  fondation  par  héros mythique Hercule  selon  Halicarnasse. cité  romaine a-c 89 av JC éruption  Etna  en  79  Renaissance au  x ème siècle  1631 seconde  éruption. 

- Rome : La Rome  d'Auguste  , de la  mort de  Jules  César (44 av JC à la  mort  d'Auguste 14 apr JC)

- Rome  au  bas  empire : de193 à 324

- Ostie : Le grand  port  de  Rome
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- Nîmes :La Gaule   Narbonnaise  :  500 av  Jc  premiers  peuplements  58 av jc  conquête   par   Jules  César

- Leptis  Magna  Afrique   Romaine;  fo,dation  par   les  phéniciens  , destruction de  Carthage   en  146 av JC Leptis  Magna  devient  romaine  111-108 av JC

- Téotihuacan :Amérique  Centrale, Mexique , Culture aztèque , de  150 av J.C. à650 apr. J.C.)
- Xochicalco : Amérique   Centrale, Mexique, post-Teotihuacan (de 700 à 1100 environ)

- Uxmal : Presqu'ile du Yucatan, de 500 av. JC à  1200 environ  apr. JC) ,  Culture  Maya .

- Tikal:  Mexique,  Culture  Maya, entre  800 av JC et  869 apr. JC)

- Chichén  Itza : culture Maya, 435-1250

- Copàn :  culture  Maya : premières installations 1400 av JC:   dynasties  de  159 apr JC à 822

- Palenque  : culture Maya,100 av JC  premiers  peuplements, abandon  entre  800 et  900 

- Machu-Pichu :  l'empire  Inca,  1438 à 1572 conquête  espagnole

- Monte Albàn  : (Zapotèque), de  700 av JC  jusqu'à 800-1200 apr JC  déclin  et   abandon


- les  Guerriers  de   Xi'An :  Chine  ,  règne  de  l'empereur   Qin 259-210 av  JC

- Khajuraho :Inde Dynastie  Chandela 831 environ   à 1311 Le zenith  du  temple  hindou

 - Bagan : Birmanie 108 à 1308 environ , bouddhisme   théravada

- Angkor : Empire  Khmer , 1140 -1481

- Sukhothai : Siècle d'or  du   grand  royaume   Thaï. Thaïlande 1238-1563 Bouddhisme et   Hindouisme
- Ayutthaya : Thaïlande,  1350 à1767

- Borobudur et Prambanan : ile de  java,  de 732 au  XI ème  siècle (boudhisme et  Hindouisme

- Lalibela : Ethiopie

- Stonehenge: Neolithique .Iles britanniques

- Constantinople: de 330 à Justinien

- Palmyre : sous Tibère   19 apr JC  annexée   à  l'empire  romain , province  de Syrie , règne  de   Zenobie  267-272 apr JC Palmyre  dévastée en représailles  par   l'empereur   Aurélien.

- Samarra : Califat  Abbasside, 835 -1258
- Madinat  Al-Zahra

Péguy par Romain Rolland

La  mort de  Jaurès

 (p467 à 469) 

Après  l’avoir  adoré aux heures  les  plus gaves de  l’affaire Dreyfus, Péguy  renia  Jaurès et   comme  il  était  excessif  en  toute chose,  l’amour se  transforma en  haine.

Romain  Rolland  témoin de  ces deux  émois traduit ans  les lignes qui suivent,  le tragique  de la  nouvelle   de  l’assassinat de  Jaurès   telle qu’elle  a  pu atteindre  Péguy  tandis qu’il   mettait  de  l’ordre  dans ses affaires  dans  les  jours  qui précédèrent son  départ  pour  le  front . 

 «  …. Le  31  juillet  à  10 heures du soir , Jaurès avait  été  assassiné . »

On  voudrait  penser  que  ce  fut cette nouvelle  qui  , 1^er  Aout , fit tomber  la  plume  de la  main  de  Péguy .N’eut-il  pas le  frémissement des  paroles  meurtrières qu’il  avait écrites et de  celles que  moi-même  je lui ai  entendu dire - (s’il  me les a  dites  , à moi, à combien  d‘autres   n’a-t-il  point  dû  les dire aussi ! )- sur  un ton de  fureur  concentrée :  « Nous  ne partirons  point pour le  front   en  laissant des traitres  vivants ,  derrière  notre dos ! « 

Halévy assure qu’à la  nouvelle   du  meurtre, Péguy  manifesta  une  « exultation  sauvage ».

Contre cette assertion,  Madame   Favre,  chez qui  Péguy passa  ses deux derniers  jours à  Paris, a  protesté avec  indignation.  Dans  ses « souvenirs »,    elle  a écrit,  à  la date du dimanche  2  aout :

« …vers  une  heure  entre Péguy, sous  l’uniforme de  lieutenant…

D’une  voix sourde,  les traits crispés, il me parle de   l’assassinat : « Crime affreux » - perte irréparable  répliquais-je . »

J’ai  insisté  pour qu’elle précisât  ses souvenirs :  «  Crime  odieux »  avait-il été  dit  par elle  ou  par  Péguy ?  par elle  «  m’a-t-elle avoué. « Et  pouvez- vous me  certifier, lui demandai-je, que le  sentiment  de  Péguy ait fait  écho  au  vôtre ? » 

Mme  Favre  m’a répondu : « Aucune  parole  de   protestation  n’a desserré ses  lèvres crispées, toute son attitude était celle  d’une terrassante, déchirante  douleur intérieure. Que  dire  de  plus ? Je ne  le  puis … Et  c’est ce que  ,  moi-même , j’ai respecté par  mon  propre silence,  pendant  les  jours encore qu’il passa  avec  moi. «  (Lettre  d’avril  1942)

Et dans  une  autre  lettre quelques  jours après :

Tout son être tendu,  raidi  sur  une douleur  refoulée au  plus creux de  lui-même,  était  le  symbole d’une  écrasante  fatalité ;  peut-être,  si  je  lui  avais  parlé  , l’aurais-je brisé ! … « 

A travers  ces  lignes, je ressens  le douloureux combat ,  qui  n’a  pas fini  de se   livrer dans les souvenirs de  cette noble femme,  si  digne de la confiance  de  Péguy,  si  passionnée  pour sa  mémoire – combat, conflit entre  sa  loi  d‘absolue vérité et son  appréhension  secrète que cette vérité ne fut  pas telle  que son  culte ardent  pour  Péguy le souhaitait. Car  le  fait est  qu’elle  n’a  pas  osé  insister,  pour rompre  le silence de Péguy et  pour  avoir de sa bouche  la  condamnation  formelle  du meurtre.

Pour  moi,  ayant  entendu   ce que j’ai entendu de la bouche de  Péguy et connaissant l’emportement  de ses  passions, je ne doute guère  qu’au  premier  choc  de  la  nouvelle il n’ait  eu  , comme  l’écrit  Halévy, un sursaut de  « sauvage  exultation ». Il était tout brûlant  de  la  fièvre de  la guerre. Enfin !  Il allait  partir  pour sa croisade. Et, sur ce  Jaurès  en qui  sa  haine aveugle   voyait un  traître et,  par l’éclat de son  génie, le  plus funeste  ennemi  de  la  France –Ô folie ! – la foudre vengeresse  venait de  tomber ! C’était comme  un  jugement  de  Dieu. J’entends le  hurlement  de   joie sacrée d’un  prophète de  l’Ancien  Testament …

Puis  au lendemain, au surlendemain,  les  souvenirs du  passé sont   revenus  l’assaillir, dans le silence de  la  nuit… La face  du mort, sa voix  chaude,  son  affectueuse  poignée  de  main  , les bons combats  livrés ensemble, et,  à son  égard , cette  puissante   indulgence, qui  l’exaspérait,  mais qui,  maintenant  l’accablait comme  un  reproche  muet. ..oui  , il a dû se sentir  alors, comme  Mme  Favre  l’a  dépeint, écrasé  par  la tragique  fatalité de  ce crime, qu’il  ne  pouvait  pas  tout ensemble, ne point abhorrer, et ne  point  juger nécessaire , selon  la  logique   implacable de son  fanatisme   jacobin , à l’autel  de  la patrie en  danger. Ce même  crime,  transposé,  d’un siècle en  arrière , aux temps héroïques de la Convention ,  ne  lui  eût  causé  aucun  remords, aucun regret . C’est bien  facile  de  se  prononcer  en  histoire ! Mais  nul  mieux que  Péguy ne connaissait  l’abîme qui  sépare  un  fait  passé d‘un  fait présent – et quand  le fait  serait   identique ! Ce sont deux mondes, et  dans celui  d’aujourd’hui  , il  y a  l’éclair  du  « se  faisant » qui se défait, du vivant qui meurt, et cet instant  est  un  infini. Ce n’est  point   l’esprit qui le   ressent, c’est la chair.  Je suis certain que  la chair de Péguy a frémi de  cette commotion  bouleversante.  Il lui eut fallu  pouvoir  tirer  au clair le tumulte de ses sentiments enchevêtrés et contraires. Et  il n’avait  plus  le temps.  Il  ne  pouvait se  permettre  ces examens de  conscience, lents  et  patients. L’heure avait sonné de   l’action.  Elle  exigeait qu’il  étouffât tout ce qui  pouvait  diminuer  son  énergie.  Le nom  de  Jaurès n’est  plus  prononcé. Et que  les  morts enterrent  leurs morts.